Étiez-vous au jubilé Platini ?

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Articles · 18/07/2019 à 08:47
18/07/2019 • 08:47

En 1988, le jubilé Michel Platini baignait de fierté le stade Marcel-Picot où l’ancien capitaine de l’ASNL, devenu star universelle, mettait un terme majestueux à sa carrière professionnelle, en présence de dizaines de vedettes mondiales dont Pelé et Diego Maradona. Un ravissement que nul ne saurait avoir oublié.

Le jubilé Platini est sans conteste le plus grand spectacle sportif jamais présenté à Nancy. Il faut dire que le maître de cérémonie, Michel lui-même, avait mis son génie et sa notoriété dans l’élaboration des festivités. Michel Platini était un footballeur exceptionnel, il aurait un jubilé exceptionnel. Tout ce que le ballon rond comptait de célébrités et de légendes vivantes se trouvait sur la photo de famille, en ce lundi de Pentecôte 1988.

Seul manquait Johann Cruyff, à qui Michel Platini vouait une admiration profonde, et qui avait dû décliner l’invitation, à son grand regret. Vous imaginez Pelé et Diego Maradona ensemble au sommet de l’affiche ? Eh bien, ils étaient à Marcel-Picot ce 23 mai 1988 pour l’hommage au joueur parti de Jœuf pour aboutir à la Juve, avec, en fil conducteur, cette lettre J qui aura marqué à jamais sa joie de jouer.
Le jubilé Platini
La fidélité de Michel au club de ses débuts était inscrite dans le choix du stade. Il n’a jamais été question de désigner un autre lieu que Marcel-Picot, alors même que toutes les arènes de la planète eussent accueilli avec bonheur et ravissement, la distribution et les cinq heures de football de rêve proposées par Michel Platini.

Quelque 29 000 spectateurs sous le soleil de Meurthe-et-Moselle et combien de regards d’admirateurs captés par les caméras des télévisions du monde entier ? Peut-être des millions ! L’équipe de France sacrée championne d’Europe en 1984 avec Battiston, Tigana, Fernandez, Bats, Rocheteau, Papin, Stopyra, Amoros, Giresse, Domergue, face à une sélection mondiale coachée par Trappatoni et Hidalgo et composée de Bossis, Futre, Altobelli, Zavarov, Pfaff , Zico, Matthaus, Dassaev, Madjer, Belanov, Maradona !
Le jubilé Platini
Quand Michel, sous les applaudissements de ses amis Julien Clerc, Tom Novembre, Arsène Wenger, Charlélie Couture, quitta la scène de ses débuts nancéiens (remontant aux années 1970) dans l’allégresse soulevée par les anciens acteurs des derbies Nancy-Metz, ce fut pour saluer l’éveil inattendu du petit dernier de la dynastie, Laurent, le fils de l’ancienne gloire.

Laurent face à Dassaev !

Aldo, Michel et Laurent le même jour au même endroit pour un instant touchant, le plus jeune Platini de la famille convié à s’approcher gaillardement de Dassaev pour tenter, balle au pied, de prendre à son compte l’un des 353 buts marqués par son père au cours de sa carrière, le gardien soviétique s’opposant toutefois avec détermination à l’expédition solitaire de Laurent.
Le jubilé Platini
Vous rappelez vous toutes ces images qui n’ont pas pris une ride, trente ans après ? Si l’ASNL, qui cherche aujourd’hui, à reprendre un souffle nouveau, s’est tracé une voie bien à elle dans l’histoire du football français, ce qui nous donne l’occasion de saluer quelques-uns des copains de toujours de Platini, tels que Paco Rubio, Olivier Rouyer, Jean-Michel Moutier, Carlos Curbelo, c’est bien à l’art et au talent de Michel qu’elle le doit.

Le centre de formation de la Forêt de Haye porte le nom de Michel Platini. L’ancien capitaine de l’équipe de France, triple Ballon d’or, président de l’UEFA, y a mis sa signature historique. Celle de l’amour du jeu qu’il a élevé à la hauteur du bonheur de vivre.

Le jubilé Platini

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