Aït Bennasser: "Ma onzième saison à l’ASNL"

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Interviews · 26/09/2015 à 10:08
26/09/2015 • 10:08

Révélation de ce début de saison, Youssef Aït Bennasser est un pur produit du club. Origine de Toul, où il vit toujours avec ses parents, ce milieu de 19 ans apporte sa technique et sa rage de réussir.

Cet été, tout s’est accéléré pour toi…

Avec d’autres jeunes, nous avons été appelés pour compléter le groupe pro lors de la préparation d’avant-saison. Le coach nous a rassemblés et nous a expliqué qu’il n’y avait pas d’âge pour jouer. Il fallait juste être les meilleurs et ainsi saisir l’occasion qui nous était donnée de rester avec le groupe professionnel toute la saison. Je me suis alors mis un peu de pression. J’avais la volonté de bien faire. M’entraîner avec des joueurs expérimentés m’a également permis de franchir très vite un palier au niveau de la maturité.

 

Ton parcours ressemble à celui d’Arnaud Lusamba la saison dernière. Sa progression fulgurante vous a décomplexé au centre de formation ?

Il nous a ouvert les yeux ! Sa réussite était la preuve que le club comptait beaucoup sur les jeunes du centre de formation. On s’est alors dit, pourquoi pas nous ?

 

Un milieu relayeurComme lui, tu as rapidement signé un premier contrat professionnel…

L’ASNL, c’est mon club ! C’est ma onzième saison ici et ce contrat est la preuve que le travail paie toujours. J’ai vécu des moments difficiles notamment lors de ma première année au centre de formation. J’ai joué pendant six mois avec l’équipe de DH des U17 sans jamais être appelé avec les Nationaux. Le staff m’a convoqué avec mes parents pour me rappeler à l’ordre. Cela a été un déclic. J’étais auparavant trop porté sur l’offensive. Je devais courir davantage, défendre mieux.

 

Ton enfance dans le quartier de la Croix-de-Metz à Toul a été bercée par le ballon rond ?

Mes deux grands frères jouaient au foot. Avec mon père, qui est aussi un ancien footballeur, on allait voir leurs matchs. Dès que j’ai eu l’âge, j’ai commencé au FC Toul tout en jouant très souvent avec mes copains dans le city stade du quartier. Il fallait avoir la gnac pour battre les plus grands. C’est peut-être de cette époque que vient ma rage sur le terrain. C’est l’une de mes caractéristiques. Peu importe la manière, je dois gagner !

 

Tu habites toujours à Toul ?

Je vis toujours chez mes parents et y resterai encore au moins toute cette saison. La famille est très importante pour moi et me permet de garder un équilibre. Mes proches savent me remettre les pieds sur terre. On parle évidemment beaucoup de foot. Ils sont fiers de moi mais restent intransigeants. Vivre chez mes parents me permet également d’avoir une bonne hygiène de vie.

 

Qu’est-ce qui te plait dans ce poste de milieu de terrain ?

J’ai besoin de beaucoup toucher le ballon. J’aime le recevoir puis le distribuer à mes coéquipiers. Je pense aussi avoir suffisamment de coffre pour faire les efforts. La Ligue 2 n’a en tout cas pas changé mon jeu. Ça va tout de même un peu plus vite et on a moins de temps pour prendre l’information.

 

Il y aussi beaucoup plus de spectateurs en tribune…

J’adore cela ! J’entends les supporters mais reste néanmoins concentré dans mon match. À domicile ou l’extérieur, cela ne me perturbe pas du tout. Au contraire, ça me motive et m’encourage.

 

Après des débuts tonitruants, Arnaud Lusamba avait connu un automne plus difficile. Est-ce que tu t’attends à une baisse de forme ?

Comme tous les joueurs, je vais passer par là et m’y prépare. Quand ce sera plus dur, je devrais m’accrocher pour vite remonter la pente. Je devrais être vigilant dès les premiers signes d’une baisse de régime. J’espère que cela durera le moins longtemps possible.

Aït Bennasser au pressing

La concurrence est très importante au milieu de terrain…

Nous sommes six pour deux ou trois places. Il faut donc sans cesse être bon à l’entraînement et en match. Ça nous fait tous avancer. Cela peut aussi faire la différence sur la durée d’un championnat. Quand un joueur sera blessé ou victime d’un coup de fatigue, il pourra être remplacé par un coéquipier de même niveau.

 

Qu’est-ce que les autres milieux plus expérimentés peuvent t’apprendre ?

Avec Dialo Guidileye, nous formons un duo assez complémentaire. Il apporte beaucoup de puissance et moi de la technique. Son expérience m’est précieuse. Celle de Benoit Pedretti aussi. Il a beaucoup à m’apprendre balle au pied. Lui, c’est la classe ! Il me parle et m’encourage aussi avant les matchs. Il m’explique que ce sont nous les milieux de terrain qui donnons le tempo et qu’il faut apprendre à calmer le jeu. On ne peut pas jouer tout le temps à 2 000 !

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