Bellugou, son top 5 de footballeur (5/5)

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Interviews · 28/08/2014 à 08:31
28/08/2014 • 08:31

À 26 ans, François Bellugou a déjà vécu de grandes émotions grâce au football. Le capitaine de l’ASNL en a choisi cinq, qui retracent son parcours sportif mais laissent également deviner de grandes qualités humaines.

La montée en Ligue 1 avec Guingamp en 2013

« Dès la fin du premier stage de préparation, le président et le coach nous ont réunis pour nous annoncer que notre objectif était la montée en Ligue 1. Comme on avait fini la saison précédente en boulet de canon avec cinq victoires et deux nuls et que l’on avait conservé notre ossature, on espérait démarrer fort. Sauf que ça s’est mal goupillé. On ne se trouvait plus sur le terrain. Après un match catastrophique à Nîmes lors de la 9ème journée, le coach nous a reproché de ne jouer qu’en possession du ballon. Il fallait mettre plus d’intensité défensive. Gourvennec est un coach qui a compté pour moi car c’est lui qui m’a changé de poste. Je l’ai beaucoup apprécié. Il est très compétent et deviendra un grand coach.

C’est dans notre stade du Roudourou que l’on assuré cette montée. On gagnait presque tous les matchs alors qu’on avait beaucoup plus de mal à l’extérieur. Devant nos supporters, on était plus conquérants. En déplacement, on hésitait toujours un peu entre attaquer et défendre. On a aussi évité ce piège qui consiste à voir plus loin que le match qui suit. Cela a été l’une des clés de notre réussite à Guingamp. C’est aujourd’hui le discours du coach Correa mais ce n’est pas moi qui lui ai soufflé (rires).

On a enfin bien réussi notre sprint final. Après un championnat très serré avec Caen et Angers, on a pris quatre points d’avance à trois journées de la fin. Ainsi, on n’avait pas le couteau sous la gorge pour disputer les derniers matchs. En pleine euphorie, il ne pouvait plus rien nous arriver. On a enchainé deux cartons à domicile face au Mans (6-1) et Lens (7-0). On pouvait faire n’importe quoi, ça rentrait.

Cette montée, c’était encore plus beau que notre victoire en coupe de France, car le fruit d’un travail de longue haleine. Quand on a gagné au stade de France, on avait une équipe incapable de s’investir semaine après semaine. Là, notre groupe se remettait en question en permanence. Je trouve que cela a plus de valeur. Le plaisir était aussi personnel puisque j’ai débuté les 42 matchs officiels disputés lors de cette saison. C’était une satisfaction d’avoir vécu cela de A à Z, les bons comme les mauvais moments. »

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