Cadrer n’est pas marquer

Avec vingt tirs cadrés lors des quatre premières journées, l’AS Nancy-Lorraine occupe la troisième place du podium derrière le Racing club de Lens (23) et le Paris-Saint-Germain (25). « Cela montre que l’on arrive à s’approcher du but donc c’est plutôt positif » concède Paul Fischer. Sauf que seuls trois de ces vingt tirs ont fait mouche et que l’ASNL occupe donc la quinzième place des attaques de Ligue 1. L’ASNL est donc l’une des équipes qui cadrent le plus de frappes mais aussi l’une de celles qui marquent le moins de buts.

Pour Benjamin Gavanon, cette situation assez surprenante est difficile à expliquer. « Le coach nous répète souvent qu’il faut toujours cadrer ses frappes et cela doit commencer à rentrer dans nos têtes. C’est vrai que l’on n’a aucune chance de marquer en tirant à côté. Mais, il faut aussi peut-être oser des tirs dans des angles plus difficiles, prendre le risque de ne pas cadrer pour avoir plus de chance de marquer. Cela ne sert à rien de cadrer sa frappe sur le gardien car il l’arrêtera toujours. Il y a un compromis à trouver. »

D’abord perplexe à la lecture de ces chiffres, Paul Fischer avance ensuite une autre explication possible. « On prend peut-être la mauvaise décision en choisissant la frappe. Quand il frappe dans une position délicate, le joueur est moins dangereux pour le gardien adverse. » L’ASNL est en tout cas une équipe qui frappe assez souvent au but, plus de treize fois par match, et qui cadre plus d’un tir sur trois. « On fait briller les gardiens » constate Benjamin Gavanon.

Avec 11 tirs dont 6 de cadré, Julien Féret est le Nancéien qui a le plus tenté lors de ce début de saison. Le meneur de jeu est d’ailleurs un peu surpris par cette statistique. « Un but en onze tirs, ce n’est pas beaucoup, remarque-t-il. Pour marquer, il faut réunir plusieurs éléments comme la précision, l’engagement et un peu de folie. La réussite est aussi importante et nous tourne un peu le dos en ce moment. Mais, je suis persuadé que cela va tourner… »