Bracigliano : "La concurrence fait avancer"

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Interviews · 24/05/2021 à 10:00
24/05/2021 • 10:00

Gennaro Bracigliano revient sur une saison mouvementée dans les buts nancéiens et parle de son rôle d’entraîneur des gardiens.

Cette saison a été particulièrement mouvementée pour les gardiens de buts puisque Baptiste Valette, Martin Sourzac et Hugo Constant ont gardé les buts en championnat…

Dans une saison idéale pour l’équipe, le gardien titulaire est amené à jouer tous les matchs. Quand on a un deuxième voire un troisième gardien dans le groupe, leur rôle est de palier à une éventuelle défection. Quand on bosse au quotidien, il n’y a donc pas de titulaire ou de remplaçant. Les trois gardiens doivent être disponibles et performants si on fait appel à eux. Les évènements ont permis à Martin et à Hugo de se retrouver sur le terrain. Dans cette situation, mon passé de joueur a été important car j’ai vécu toutes ces situations : le gardien qui perd sa place, celui à qui le coach fait appel sportivement ou le jeune qui va débuter son premier match. Je savais exactement ce qui se passait dans leurs têtes.

 

La concurrence est plus difficile à gérer pour un gardien de but ?

C’est important pour eux de comprendre qu’il n’y rien de mieux pour l’équipe que d’avoir de la concurrence. C’est ce qui permet de dépasser tes limites et t’oblige à rester performant. J’essaie d’être toujours franc avec eux et d’avoir un management le plus transparent possible. Après, quand tu es gardien, tu joues ou tu ne joues pas. L’intelligence doit être importante, car la priorité, c’est toujours l’équipe. Cela doit être intégré par tous les membres de l’effectif. Malheureusement, il y un grand ennemi à cela, c’est l’égo. J’ai la chance de travailler avec trois garçons intelligents, qui ont toujours mis leur égo de côté pendant les séances de travail. Ils sont toujours à fond.

Gennaro Bracigliano

Cette saison, tu as accompagné les débuts d’Hugo Constant en Ligue 2 BKT. Comment prépare-t-on un jeune gardien ?

Il faut trouver la bonne distance, essayer de l’accompagner, lui donner des infos sans trop en rajouter, partager son expérience aussi bien technique qu’émotionnelle. J’ai essayé de lui expliquer un peu ce qui allait se passer et de lui donner quelques clés pour gérer au mieux ces situations. Le rôle du coach (Jean-Louis Garcia), un ancien gardien, a aussi été important.

 

Tu te souviens de ton premier match ?

Je me souviens de trois matchs ! D’abord, mon premier match officiel à Amiens en Coupe de la Ligue. On s’était qualifié un à zéro. Il y a eu ensuite ma première titularisation à Saint-Etienne en janvier 2004 avec un bon match nul (0-0). Enfin, ma première à Picot en coupe de France face à Lille. On s’est qualifié aux tirs au but après un score vierge. Cela ne pouvait pas mieux commencer (sourire).

Gennaro Bracigliano

Après avoir travaillé au centre de formation, tu viens de vivre ta deuxième saison avec les gardiens professionnels. Tu as trouvé ta voie ?

Même si le sport de haut-niveau n’est jamais facile en raison de la pression et de l’exigence de résultats, je prends tellement de plaisir que je n’ai pas l’impression de travailler. Je me régale à faire ce que je fais. C’est la suite logique par rapport à ma carrière de joueur. J’essaie maintenant de transmettre tout ce que j’ai pu vivre. Je m’épanouis vraiment dans ce rôle.

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