Abergel; un choix sportif

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Interviews · 23/03/2018 à 11:33
23/03/2018 • 11:33

Laurent Abergel n’a pas hésité à acheter un bonnet et une paire de gants pour venir s’installer en Lorraine. Malgré des résultats décevants, l’ancien joueur d’Ajaccio ne regrette pas son choix et promet des jours meilleurs.

Quand on est Marseillais et que l’on vient de jouer trois saisons en Corse, est-ce que l’on hésite à signer dans un club de l’est de la France ?

Je savais que les températures seraient en baisse, mais je n’ai pensé qu’au sportif. Je voulais franchir un palier et c’était le cas en quittant Ajaccio pour Nancy. J’avais aussi envie de voir autre chose. Même si notre saison est très compliquée et que mon ancien club marche très bien, je ne suis pas déçu. Il faut assumer ses choix et regarder vers l’avant. J’espère que ça paiera par la suite.

 

Est-ce que le climat peut avoir un effet négatif sur les entraînements ou sur le moral ?

Ça ne change rien pour le sportif. Quand il fait froid, tu mets un bonnet et tu enfiles une paire de gants. Les dix premières minutes sont plus difficiles, mais on oublie vite. On bénéficie aussi de belles installations avec notamment une salle d’entraînement. Cela peut en revanche avoir une incidence sur le moral. C’est dur de ne plus voir beaucoup le soleil !

 

Tu ne vois également plus beaucoup ta famille et tes amis…

C’est le plus difficile. On en parle beaucoup avec ma femme. Je ne m’en plains pas, car cela fait partie des sacrifices que doit faire un footballeur. C’est un choix que j’assume et je suis très content d’être ici à Nancy. De toute façon, je suis plutôt casanier. J’ai visité un peu la région pour sortir du quotidien (la place Stanislas, le zoo d’Amnéville), mais quand les résultats ne sont pas au rendez-vous, on n’a pas trop envie de sortir. On n’en profite pas, car on n’a pas l’esprit libéré. Même s’il faut faire la part des choses, le moral est étroitement lié aux résultats sportifs.

Laurent Abergel

Quand as-tu compris que l’ASNL était vraiment en danger ?

Ce n’est souvent pas bon signe quand il y a un changement d’entraîneur. Ensuite, j’ai été alerté par des faits de matchs qui ne tournaient jamais à notre avantage avec des scénarios vraiment incroyables.

 

Le groupe n’a pas su oublier la Ligue 1 assez vite ?

J’ai du mal à savoir ce qu’est une descente en Ligue 2. Il est certain que je ne suis pas arrivé dans un groupe où il y avait énormément de confiance. Ça vit en revanche très bien dans le vestiaire. C’est important, car c’est une vraie source de force. On doit absolument être solidaire pour s’en sortir.

 

Est-ce que vous pouvez en ressortir plus fort ?

C’est certain. Je prends l’exemple d’Ajaccio, qui a certes réussi un bon recrutement, mais qui profite également de l’expérience acquise lors d’une ou deux saisons un peu compliquées. Cela va nous faire grandir aussi bien individuellement que collectivement. Il faut juste sortir de cette mauvaise passe le plus rapidement possible pour se donner les moyens d’en profiter lors des saisons à venir.

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