Des gestes qui sauvent

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Articles · 04/01/2017 à 09:20
04/01/2017 • 09:20

À l’initiative du professeur Etienne Aliot, les joueurs professionnels ont suivi une formation aux premiers secours afin de pouvoir intervenir en cas d’arrêt cardiaque. Un geste citoyen qui donne le bon exemple. 

Victime d’un arrêt cardiaque le 19 mai dernier lors d’un match entre copains, David Ginola a été sauvé par l’intervention de son ami Frédéric Mendy. Grâce au massage cardiaque de cet ancien footballeur du Havre, l’ex-star du PSG a pu être emmenée à l’hôpital de Nice où une longue intervention lui a permis d’en sortir indemne. L’exemple choisi par le professeur Etienne Aliot, chef du pôle cardio-vasculaire du CHU de Nancy, fait évidemment mouche.

Tous les joueurs réunis dans la salle de presse de la forêt de Haye se sentent immédiatement concernés par cette formation aux premiers secours en cas d’arrêt cardiaque. Il s’agit en fait de révision pour la plupart des joueurs. « Même si ça ne s’oublie pas, c’est une bonne piqure de rappel, explique Guy-Roland Ndy Assembe, qui a déjà massé du mannequin lors de ses années nantaises. Je sais qu’aujourd’hui, je serai prêt à intervenir le cas échéant ».

Des exercices sur mannequins

La priorité, c’est d’aller vite puisqu’une victime d’un arrêt cardiaque perd 10% de chance de s’en sortir par minute. Il faut donc faire le bon diagnostic en vérifiant l’absence de conscience et de respiration, alerter le SAMU de façon claire, si possible envoyer une personne chercher un défibrillateur et commencer un massage cardiaque. Par groupe de deux, trois ou quatre, les joueurs s’entraînent à sauver des mannequins allongés dans le vestiaire. L’ambiance est studieuse. « Ce n’est pas évident de faire un massage, souligne Vincent Marchetti. C’est beaucoup plus physique qu’on ne le pense, car il faut tenir jusqu’à l’arrivée des secours. Cela peut être très long. »

Devenir sauveteur volontaire de proximité

Des membres de l’association Grand Nancy Défi’b sont présents pour accompagner les joueurs. Leur association est vouée à la sensibilisation à l’arrêt cardiaque, mais aussi au recrutement de sauveteurs volontaires de proximité (SVP), qui interviendront depuis chez eux avec un défibrillateur sur un appel du SAMU. Ils sont aujourd’hui 300 sur la métropole nancéienne. En multipliant ce chiffre par dix, le taux de survie après un arrêt cardiaque pourrait passer d’un peu plus de 4% à 30% ! « Plus il y a de personnes formées, plus il y a de chance qu’une victime soit sauvée, ajoute le professeur Aliot. Il est donc logique que des jeunes comme des footballeurs professionnels connaissent ce type d’intervention. Cela peut leur servir à tout moment. Ils doivent aussi devenir des ambassadeurs auprès du grand public. On a besoin de tous ! »

 

Plus d’informations sur http://www.grandnancydefib.fr

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