Lesserteur: "Un travail d'équipe"

Tu es désormais le préparateur physique attitré de l’équipe professionnelle. Ce sont beaucoup de nouvelles responsabilités ?

Oui, car je dois maintenant gérer toute la partie collective alors que je ne m’occupais auparavant que d’individualités, notamment lors de retour de blessure. Le plus important est d’abord de trouver la meilleure méthode de travail par rapport au nouveau staff. C’est vraiment un travail d’équipe. Je suis à l’écoute de Jean Fernandez et de David carré et m’adapte à leurs exigences. Ils ont une grande expérience et ont forcément envie de retrouver certains repères.

 

Comment travailles-tu avec eux ?

On apprend à se connaitre et cela se passe très bien. Cela signifie beaucoup d’échange. Concrètement, je soumets mes séances à David. On en discute puis le coach les valide. Il est important que les séances fassent l’unanimité. Quand on débute un entraînement, c’est toujours plus simple quand on sait exactement comment et pourquoi on le fait. Pour trouver le bon dosage, il est aussi important pour moi de prendre en compte les séances avec ballons. Les joueurs doivent garder du jus pour pouvoir travailler correctement l’après-midi avec le coach.

 

Est-ce que la préparation va être différente des années précédentes ?

Dans la préparation, il y a des standards auxquels on ne peut pas échapper. Il y aura donc des choses communes et d’autres différentes. L’erreur serait de vouloir comparer. Si vous faites venir 100 coachs ici en forêt, vous aurez obligatoirement 100 méthodes différentes. C’est une évidence. Maintenant, la base est à peu près la même dans tous les clubs. Il faut simplement l’adapter à son groupe.

 

Quel est le programme durant ce stage ?

Du point de vue de la préparation, il s’agira certainement de la semaine la plus intense. Mais, c’est aussi le moment où le groupe va apprendre à se connaitre. Le coach va aussi certainement en profiter pour leur expliquer aux joueurs ce qu’il attend d’eux. Cela sera en quelque sorte une semaine de transition avec beaucoup d’informations à digérer. On va donc vivre une semaine intense, aussi bien les joueurs que le staff.

 

Quel domaine allez-vous travailler ?

Cela sera davantage un travail de fractionné court, c'est-à-dire des temps de course entre trente secondes et deux minutes, et de pliométrie (musculation dynamique). L’objectif est de préparer les joueurs à répéter les efforts, à être capables de mettre de l’intensité sur des phases de jeu bien précises et à pouvoir ensuite aborder les exercices de vitesse sans se blesser.

 

L’objectif est d’avoir un groupe prêt à 100% pour quand ?

C’est compliqué de répondre à cette question. Des joueurs sont partis et d’autres vont arriver. Cela signifie forcément des états de forme en décalage. On l’a constaté avec André Luiz et les internationaux qui ont repris six jours plus tard. Il faut donc arriver à trouver le meilleur amalgame possible pour le début du championnat puis compter sur un effectif homogène un mois et demi plus tard.

Ton travail sera alors terminé à ce moment-là ?

Non, car il y a toujours un travail d’entretien et surtout de prévention des blessures. C’est l’objectif de tous les clubs aujourd’hui, car les matchs sont de plus en plus intenses et se répètent à un rythme important. Il faut donc faire des piqures de rappel tout au long de la saison en fonction de l’état de forme des joueurs.

 

Tu vas continuer à gérer la remise en retour des blessés ?

Oui, et il y en a malheureusement déjà (NDLR : Jordan Loties). C’est un travail différent et je vais essayer de le rendre encore plus performant. C’est une mission importante puisque l’on poursuit le travail du staff médical pour limiter les risques de rechutes. Le but est d’offrir au coach un effectif le plus complet et le plus souvent possible.