Berenguer : "Avoir l’envie ne sera pas suffisant"
Face à l’OM dimanche après-midi, l’ASNL devra avoir la gnac. Mais, cela ne sera pas suffisant et il faudra aussi réussir à garder le ballon pour ne pas être acculer devant son but.
Après votre belle victoire face à l’AJA, on pensait l’ASNL repartie vers l’avant. Puis, il y a eu Gerland et une lourde défaite face à l’OL…
On avait pourtant bien préparé ce déplacement et l’avons abordé avec un collectif soudé et plein de bonnes intentions. On était aussi en confiance, puisque l’on avait retrouvé de la solidité, de la solidarité et de la gnac face à Auxerre. Après, c’est l’histoire d’une soirée. En face, il y avait une grande équipe de Lyon et nous sommes retombés dans nos travers. Ces deux facteurs expliquent le score.
L’OL était trop fort ?
Ils ont montré qu’ils nous étaient supérieurs dans tous les domaines et notamment dans l’impact physique. On s’est vraiment fait bouger dans les duels. Ils nous ont marché dessus et nous n’avons pas su répondre.
L’OM est peut-être aussi un cran au-dessus de vous en ce moment ?
Nous serons bientôt en mars et toutes les grosses cylindrées ont trouvé leur rythme de croisière. Elles savent qu’elles ne doivent lâcher aucun point pour aller au bout et remporter le titre. L’OM se trouve ainsi dans une bonne dynamique. C’est de toute façon une équipe de fin de saison qui est bien préparée pour ces grands rendez-vous. Lorsque l’on termine 4ème en 2008, ce sont eux qui nous coiffent sur le poteau !
Comment les contrarier sur un match ?
Le minimum, c’est déjà d’avoir la gnac. Les Marseillais sont revenus à trois points de Lille et vont forcément être très motivés. Mais, avoir l’envie ne sera pas suffisant face à une telle équipe. Il faut aussi réussir à garder le ballon pour ne pas être sans cesse acculé devant notre but. Nous devrons aussi finir nos actions pour ne pas nous faire contrer et limiter au minimum les erreurs techniques. Cela ne pardonne pas en Ligue 1. Ce n’est pas pour autant une mission impossible. Montpellier a bien réussi à battre Lille. Et, nous avons nous aussi un urgent besoin de points.
Les résultats du week-end dernier ont heureusement atténué votre contre-performance à Lyon…
On ne pouvait pas espérer mieux, hormis peut-être qu’Arles-Avignon conserve son avantage à Auxerre jusqu’au bout. En tout cas, on garde quatre points d’avance et on sait que le maintien se jouera face à nos concurrents directs. Après ce match face à l’OM, on va retrouver « notre » championnat avec des matchs face à Lorient, Caen, Monaco et Bordeaux. Le classement commence à s’éclaircir et il est temps de donner un coup d’accélérateur. Cela passera d’abord par des victoires à Picot.
Quand on parle de Marseillais à l’ASNL, on pense immédiatement à Benjamin Gavanon, à Djamel Bakar voire à Damien Gregorini qui a joué deux saisons à l’OM. Mais, tu es toi aussi né dans la cité phocéenne…
Par leurs obligations professionnelles, mes parents ont habité à Marseille pendant plusieurs années. J’y ai vécu jusqu’à l’âge de cinq ans et me souviens de quelques matchs au Vélodrome avec Joseph-Antoine Bell dans les buts. Je suis né dans une famille de supporters de l’OM. Mon père était d’ailleurs à Munich pour la finale de la Ligue des Champions. Nous sommes ensuite partis vivre en Corse, mais j’ai toujours gardé l’OM dans le cœur. Il y a d’ailleurs plus de supporters de l’OM que de Bastia sur l’île.