Lenglet: "Je dois marquer "
Afin d’aider ses coéquipiers à débloquer des matchs souvent serrés, Clément Lenglet veut devenir plus décisif dans la surface adverse. Pour lui, marquer sur coup de pied arrêté doit faire partie du bagage d’un défenseur central moderne.
Dès votre premier match face à Tours, on a senti que ton association avec Michaël Chrétien allait fonctionner…
Il y a tout de suite eu un bon feeling. Michaël connait bien le club et possède une solide expérience. C’est un très bon joueur. On voit qu’il a beaucoup de matchs derrière lui. Il est précieux dans le placement et la relance. Lors des matchs de préparation, je me suis aussi très bien entendu avec Modou (Diagne) qui possède des qualités différentes. Lui est plus physique avec de la vitesse et un bon jeu de tête.
Vous vous parlez beaucoup avec Michaël ?
C’est très important de communiquer déjà pour se protéger mutuellement et se prévenir en cas d’appel dans le dos. Ensuite, cela dégage une sérénité qui donne de la confiance aux milieux de terrain. Pour moi, c’est bien d’avoir quelqu’un de plus ancien pour me guider. Joël Sami tenait ce rôle la saison dernière. Cela me fait progresser plus vite.
Quatre à cinq nouveaux joueurs ont intégré le onze de départ. Il était important de démarrer une nouvelle ère après deux saisons au pied du podium ?
Vu que beaucoup de joueurs étaient en fin de contrat, l’effectif s’est en effet renouvelé. Cela nous a fait du bien et a un peu changé notre façon de jouer. Nous sommes peut-être un peu moins prévisibles.
Pour le moment, cela n’a en revanche pas résolu votre problème à domicile où vous avez toujours autant de mal à vous imposer…
C’est vraiment une énigme. Comme la saison dernière, on est plus à l’aise à l’extérieur. On doit être plus agressif à Picot. Il faut aussi réussir à concrétiser nos occasions le plus rapidement possible afin d’obliger nos adversaires à se découvrir.
C’est très différent d’un match à l’extérieur ?
On ne peut pas se contenter de contrer. Il faut trouver d’autres parades. À domicile, on a aussi souvent la maitrise du jeu. Ça fait du bien car on sent toujours moins la fatigue quand on court avec le ballon. En revanche, les efforts sont plus intenses quand il faut revenir sur un contre.
Cela risque d’être encore le même scénario face à Ajaccio…
On se souvient du match de la saison dernière où ils avaient mis beaucoup d’agressivité. C’est aussi une équipe accrocheuse, qui va certainement chercher à prendre un point et à saisir la moindre occasion de réussir un hold-up. À nous d’être patients et efficaces.
Les coups de pied arrêtés pourraient débloquer vos matchs...
On doit en effet être plus dangereux sur ces phases de jeu. C’est valable aussi pour moi. Aujourd’hui, les plus grands défenseurs centraux comme Sergio Ramos, Thiago Silva ou David Luiz marquent 5 ou 6 buts par saison. Ce sont eux qui qualifient le PSG la saison dernière à Chelsea. Si je veux me rapprocher du haut-niveau, je dois intégrer cela dans mes critères. D’ailleurs, j’y parvenais en équipe de jeunes.
