Rousselot: "Une saine rivalité"
Pour le président de l'AS Nancy-Lorraine, ce derby crée une émulation positive au sein des deux clubs lorrains.
Avec deux équipes en concurrence pour la montée en L1, est-ce que la rivalité est plus importante qu’à certaines périodes ?
Depuis que je suis dirigeant, avec Carlo Molinari, j’ai essayé d’apaiser cette rivalité qui engendrait parfois des débordements. J’ai toujours prôné l’apaisement et surtout la fête et la convivialité. Cette rivalité existe, ce qui est sain car cela crée une certaine émulation et fait avancer les deux clubs, mais ne doit pas conduire à des débordements. C’est pour cette raison que je ne veux pas en rajouter sur ce derby. Mon souhait, c’est que Metz et Nancy finissent sur le podium en fin de saison. C’est une anomalie de voir ces deux clubs en Ligue 2.
On a toujours dit que cette rivalité dépassait le cadre du foot…
Quand deux grandes métropoles aussi proches essayent d’avancer, cela conduit toujours à cette rivalité. C’est le cas entre Lyon et St-Etienne, Rennes et Nantes,… Metz et Nancy se sont toujours opposés pour devenir la capitale de la Lorraine, pour obtenir des administrations ou des entreprises. Ce sont deux très belles villes et il faut dépasser tout cela. Cette concurrence doit rester saine et loyale.
L’ASNL avait eu beaucoup de difficulté à se remettre de son derby perdu à St-Symphorien en 2013. C’est un match très important pour le mental d’une équipe ?
Effectivement, ce 3-0 avait cassé notre dynamique et renforcé celle de Metz, qui avait ensuite réussi une belle série de matchs sans défaite. Il est donc important d’aller chercher au moins un point vendredi à St-Symphorien et de rester invaincu après sept journées. Mais si on devait perdre, ce que je ne crois pas un instant, il ne faudrait pas tout remettre en questions pour autant. Notre groupe est intéressant, sain et talentueux. On gardera notre sang-froid et on continuera à avancer.
Avez-vous prévu de parler aux joueurs ?
J’ai déjà parlé à quelques-uns pour leur faire prendre conscience de l’enjeu, leur expliquer ce que signifie un derby. Je pense que je m’en tiendrais là. Pablo a le savoir-faire pour gérer un match comme celui-là. Je reste à ses côtés. S’il a besoin de moi, j’interviendrai mais je ne pense pas que ce sera utile. Contrairement à 2013, nous avons aujourd’hui une ossature de joueurs expérimentés qui pourront aider les jeunes à se désinhiber d’une pression trop grande.
Il n’y aura pas de supporters nancéiens à St-Symphorien…
C’est regrettable, car toujours frustrant pour des supporters de ne pas pouvoir soutenir leur équipe. Le Préfet de Moselle a décidé d’interdire le stade aux Nancéiens pour des raisons de sécurité et je peux le comprendre. Je suis un républicain et je respecte la loi. C’est dommage, mais il faudra faire sans supporters vendredi soir.
Un derby, c’est d’abord du plaisir ?
J’adore ce type de match avec un tel engouement chez les supporters. Ce n’est pas un match ordinaire. Il y aura une ambiance, beaucoup de tension voire un peu d’agressivité verbale ou sonore avec des sifflets. Il faut s’y attendre et s’y préparer. Quel que soit le résultat final, nos joueurs doivent sortir du terrain avec le sentiment de s’être battu avec cœur, courage et détermination.
