Hadji de A à Z (2ème partie)

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Articles · 27/01/2015 à 09:30
27/01/2015 • 09:30

I comme Ifrane

La ville où je suis né au Maroc. J’avais un an quand nous sommes partis en France, mais j’ai passé toutes mes grandes vacances à Ifrane. C’était toujours piscine l’après-midi et foot en soirée car il faisait trop chaud la journée. Je ne m’ennuyais jamais. J’y suis allé l’été dernier pour les souvenirs car mes anciens copains sont tous partis dans les grandes villes. Mes parents viennent d’y acheter une maison donc je vais y retourner plus souvent.

Hadji au Maroc

 

J comme Jamel

Hadji et JamelJ’ai l’ai rencontré lors d’une cérémonie de récompenses où je représentais mon frère. On s’est ensuite revu plusieurs fois et il m’a invité au Marrakech du rire. On fait un petit match pour une association. C’était sympa de joindre l’utile à l’agréable. D’autant que Jamel est pas mal sur un terrain de foot. Dommage qu’il soit tout le temps hors-jeu (sourire). C’est quelqu’un d’humble qui fait un travail remarquable pour faire avancer les choses autant au Maroc qu’en France.

 

K comme kiné

Je dis souvent aux kinés que je vais prendre leur place. Pendant qu’ils me supportaient, Philippe (Saffroy) et Pierre (Vespignani) m’ont tout appris. Le muscle poplité ou la patte d’oie, vous savez ce que c’est ? Moi, oui (rires). On n’est pas aussi proche des kinés dans tous les clubs. Eux, c’est des crèmes. On ne les a jamais entendus se plaindre et ils sont toujours là pour nous remettre sur pied. J’ai quand même eu de la chance dans ma carrière, car j’ai surtout été embêté par des élongations. En plus, ça tombait bien, il faisait froid dehors (sourire).

Avec les kinés Philippe Saffroy et Pierre Vespignani

L comme Lions de l’Atlas

Quand je regardais mon frère jouer avec la sélection marocaine, cela me semblait inaccessible. Quelques années plus tard, je disputais la finale de la CAN. On ne peut pas s’en rendre compte, mais l’engouement pour le football est démesuré là-bas. De bons résultats de la sélection rendent les gens heureux. Ils oublient leurs problèmes, ce qui rend bien service aux politiciens. C’était une fierté de porter ce maillot et cela me fait chaud au cœur aujourd’hui de constater que les Marocains n’ont pas oublié. Mon seul regret est d’avoir manqué la qualification pour la coupe du Monde 2006. Invaincus en éliminatoires, on est éliminé à cause d’un but.

 

Mustapha HadjiM comme Mustapha

Un grand frère, un modèle, mon agent. Il m’a toujours conseillé, mais m’a laissé prendre mes responsabilités. Il a déclaré que j’aurais pu faire une meilleure carrière, mais suis déjà heureux d’avoir atteint la Ligue 1 et la sélection nationale. Quand je passe derrière lui à Nancy ou au Maroc, on me parle toujours de quelqu’un d’humble et respectueux. Ce sont les valeurs que nous ont inculquées nos parents et j’espère que je laisserai une aussi belle image. Sur le terrain, c’était un phénomène. Ballon d’or africain en 1998, il a également été élu légende du football africain par la Confédération africaine de football.

 

N comme neuf et demi

J’ai débuté comme joueur offensif de couloir, à droite ou à gauche. C’est Pablo qui m’a recentré derrière Marco Fortuné. C’est le poste qui me convient le mieux, car il faut réfléchir, sentir les coups et être malin pour se libérer du marquage.

 

O comme objectif

La montée en Ligue 1. Je veux laisser le club à la place qu’il mérite. Le scénario idéal serait de monter et de rejouer une dernière saison avec l’ASNL en Ligue 1. Je pourrais alors raccrocher les crampons.

Youssouf Hadji avant une soirée ASNL au Zenith

P comme Panenka

C’est un geste qu’il faut oser. On vise le gardien et on a l’impression qu’il ne va jamais partir. On reçoit alors une grande injection d’adrénaline ! Il faut être costaud (sourire). J’en ai beaucoup tenté et n’ai manqué que celle à Lyon en 2011. Je loupe mon tir et le ballon part à deux à l’heure. Vercoutre a ensuite la chance d’être parti du bon côté.

 

Q comme Qatar

J’ai aimé la vie avec ma famille là-bas, mais pas le football. Déjà au niveau des dirigeants de mon club, il y avait un rapport à l’argent très malsain puisqu’ils touchaient de nouvelles commissions à chaque fois qu’ils changeaient de joueurs. Ensuite, le niveau est catastrophique. C’était vraiment dur d’évoluer aux cotés de joueurs qui ne comprenaient pas. Quand je leur donnais le ballon dans la course en première intention, ils ne percutaient pas et restaient sur place. On avait l’impression que c’était moi qui avais perdu le ballon. Grâce à l’argent injecté, le championnat qatari progresse tout de même d’année en année.

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