Diagne: "Rien n’est jamais acquis"

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Interviews · 25/10/2014 à 08:01
25/10/2014 • 08:01

Titulaire depuis sept matchs, le jeune défenseur ne se repose pas sur ses lauriers.

Lors des derniers déplacements à Laval et Auxerre, vous avez été mis en difficulté en deuxième mi-temps…

Cela s’explique surtout par le comportement de nos adversaires. Après avoir été bougés pendant une mi-temps, c’est normal qu’ils réagissent et mettent davantage d’impact. On l’a constaté à Auxerre où ils sont bien revenus dans le match après la pause.

 

Malgré tout, vous avez à chaque fois réussi à ramener le point du match nul…

C’est très encourageant, car toujours positif de ne pas perdre. D’autant que ces deux déplacements étaient difficiles avec beaucoup de duels. C’est peut-être la preuve d’une certaine maturité, car il est évident que l’on prend à chaque fois un peu plus d’expérience.

 

Cette série de six matchs sans défaite vous permet d’évoluer plus libéré ?

C’est certain, mais il ne faut surtout pas se dire que l’on est arrivé. Ces résultats ne doivent pas conduire à un excès de confiance et à un relâchement. Quand on rentre sur le terrain, il ne faut pas penser au passé, mais regarder vers l’avenir.

Modou Diagne à l'entraînement

Le classement est aujourd’hui très serré pour les premières places…

C’était aussi le cas la saison dernière. C’est l’une des caractéristiques de ce championnat de Ligue 2. Aujourd’hui, nous sommes dans une position de guetteurs. Ce n’est pas plus mal, car il y a toujours moins de pression à aller chercher des équipes que d’être dans le fauteuil de leader. Maintenant, quand des équipes vont commencer à se détacher, il faudra être dans le bon wagon avec elles.

 

Ce match face au Havre, qui compte le même nombre de points que vous, est donc un rendez-vous important ?

Il reste encore beaucoup de matchs… On sait que ce sera beaucoup plus difficile qu’en coupe de la Ligue car les Havrais restent sur une belle série. Il faut simplement aborder cette rencontre comme les autres. On doit montrer que l’on est à Nancy, ce qui signifie avoir plus envie qu’eux de gagner. Il faut bousculer cette formation du Havre.

 

Ce sera ta huitième titularisation consécutive. Est-ce que tu sens déjà avoir progressé ?

Au fur et à mesure des matchs, j’évolue avec moins de stress, je panique moins. J’apprends aussi ce qu’est le rythme d’un match de haut niveau. La présence de Joël Sami est aussi précieuse. C’est une chance de débuter avec un joueur aussi expérimenté à ses côtés. Sur le terrain ou en dehors, il me parle beaucoup. Ses conseils me rassurent.

Modou Diagne au pressing contre Sochaux

Est-ce que ton but face à Sochaux t’a aussi aidé à te mettre en confiance ?

J’ai toujours marqué des buts sur des coups de pied arrêtés. Donc je savais que cela allait arriver en professionnel, mais ne m’y attendais pas aussi vite. J’espère qu’il y en aura d'autres, car c’est important pour parfois débloquer un match.

 

Après le départ de Bellugou, le staff avait plusieurs solutions de remplacement. Tu as senti que c’était le bon moment pour t’imposer ?

Tous les joueurs ont bénéficié d’un coup de pouce pour lancer leur carrière. Après, il faut saisir cette chance. Mais je ne me suis pas mis de pression particulière après le départ de François (Bellugou). J’ai continué à m’entraîner de la même façon sans changer de comportement. D’ailleurs, je continue encore aujourd'hui, car mes sept titularisations ne sont pas une garantie. Rien n’est jamais acquis.

 

Beaucoup de jeunes ont su saisir leur chance ces dernières années…

C’est encourageant pour nous et pour l’AS Nancy-Lorraine. Cela nous apporte une confiance supplémentaire et devient une source de motivation pour les jeunes du centre de formation. Je me souviens quand j’étais à leur place et que je voyais Massadio (Haïdaira) ou même Ibrahim (Amadou) et Rémi (Walter) jouer la saison dernière, ça me montrait que c’était possible. C’est une chance d’appartenir à un club qui compte beaucoup sur ses jeunes.

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