Nardi: "Je ne vais pas changer "

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Interviews · 13/10/2014 à 09:53
13/10/2014 • 09:53

Même s’il a changé de statut pendant l’été après sa signature à l’AS Monaco, Paul Nardi reste le même. Toujours disponible, avec le sourire, pour la presse ou les supporters, il veut simplement continuer à grandir dans son club de cœur.

Suite à ton transfert à Monaco, tu as débuté ta saison en Principauté…

J’avais un peu d’appréhension, mais j’ai été vite rassuré par l’accueil du staff et des joueurs. Cela m’a conforté dans mon choix de signer là-bas. Durant ces neuf jours à Monaco et en Autriche, on a bien travaillé et cela m’a mis sur de bons rails avant de reprendre avec Nancy. En plus, si je dois intégrer leur effectif l’année prochaine, je connaitrais déjà les joueurs. C’était donc tout bénéfique.

 

Est-ce que cette situation change quelque chose pour toi cette saison ?

Appartenir à un club prestigieux comme Monaco n’est pas une finalité. Aujourd’hui, je suis encore un joueur de l’ASNL et mon attitude ne va pas changer. Je vais continuer à autant donner pour progresser et aider l’équipe à gagner un maximum de match. Je sais que l’on va me regarder différemment, mais je vais rester le même. Le piège serait justement de changer. Je dois juste gérer une pression supplémentaire sans en faire ni plus ni moins.

Paul Nardi à l'entraînement

Lors des négociations, tu as toujours déclaré vouloir rester encore au moins un an à l’ASNL. Tu ne te sens pas prêt ?

Une saison, ce n’est pas assez pour ensuite espérer jouer dans un club comme Monaco. J’ai besoin de temps de jeu. Le jour où je quitterai Nancy, ce sera avec l’ambition de gagner ma place dans le but de l’ASM. Aujourd’hui, il y a un gardien de renommée internationale, Danijel Subašić, qui a réussi une très bonne saison.

 

Il y a aussi un attachement particulier à l’ASNL ?

Même si je suis originaire de Vesoul, c’est chez moi ici. Je suis arrivé à l’âge de 12 ans et j’aime vraiment ce maillot. C’est d’ailleurs le cas de tous les jeunes de notre groupe. On entend parfois que cette culture club tend à disparaitre, mais c’est faux. Enfin, pas ici à Nancy.

 

Quels sont les joueurs ou les matchs qui t’ont transmis cette passion pour l’ASNL ?

Je me souviens d’abord de la qualification en UEFA contre Schalke 04 à Picot avec l’un des buts inscrit par Gaston Curbelo. J’avais 12 ans et avais été impressionné par cette vague bleue de supporters allemands qui avait envahi notre stade. Ensuite, j’ai été marqué par des joueurs comme Julien Féret, Issiar Dia, Youssouf Hadji,… et les gardiens Gennaro Bracigliano, Olivier Sorin et Damien Gregorini.

 

Des gardiens que tu allais voir à l’entraînement, que tu sollicitais pour des conseils ou une paire de gants ?

J’étais interne au collège Georges-de-la-Tour et venais m’entraîner en soirée en forêt de Haye. C’était donc compliqué de les croiser. Mais, quand ça arrivait, ils nous glissaient toujours deux ou trois mots pour nous encourager. Ensuite, une fois au centre de formation à 17 ans, je me suis vite retrouvé à m’entraîner de temps en temps avec eux. Une vraie relation s’est en revanche nouée la saison dernière avec Damien Gregorini. Il m’a pris sous son aile. Je ne le remercierai jamais assez car c’est difficile, et encore plus pour un gardien, de débuter une carrière. Son rôle a été très important. Il m’a beaucoup parlé et m’a aidé à grandir. Il savait me rassurer. Ce sont de petits détails, mais c’est ce qui fait la différence dans le football.

 

Paul Nardi et les jeunes gardiens du club

Est-ce que tu as déjà endossé ce rôle de grand frère avec des gardiens plus jeunes ?

Quand Alexandre Menay ou Nont Muangngam viennent s’entraîner avec nous, ils me demandent des conseils et j’essaye de les aider du mieux possible. C’est un peu bizarre parce que l’on a presque le même âge et avons partagé beaucoup de séances spécifiques au centre de formation. Même si je reste proche d’eux, je sens que leur regard a un peu changé.

 

Les gardiens, c’est un clan un peu à part dans un club ?

Oui. C’est important car cela instaure ainsi une concurrence saine lors des entraînements. Même si certains jouent un peu moins que d’autres, on doit tous avancer. Alors, on s’aide, on progresse et on grandit ensemble. J’ai eu un peu moins de temps l’année dernière, mais il m’arrive d’aller voir les U9 ou les U10. Je connais quasiment tous les gardiens du club. Cela m’a par exemple fait super plaisir que Simon (Ternynck) et Hugo (Constant) intègrent le centre de formation. J’irai les voir cette saison. C’est mon rôle.

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