Grange: "Un match déterminant"

Que s’est-il passé à Clermont (1-0) vendredi dernier ?

En première mi-temps, on s’est créé des occasions, mais on a manqué d’efficacité. Eux ont ouvert le score sur l’une de leurs rares attaques. On a ensuite changé de système avec un jeu plus axial, mais cela a été compliqué. On a tout tenté pour revenir, mais ça n’a pas payé.

 

Même si vous avez gagné à Avignon (1-2), l’équipe semble avoir du mal à réagir ces dernières semaines…

Nos performances ne sont pas au niveau de nos objectifs. Nous n’avons gagné qu’une fois lors des six dernières journées. C’est insuffisant ! Heureusement, les quelques points que nous avons grattés nous permettent de ne pas être décrochés du podium. Il faut maintenant gagner des matchs sinon ce sera très compliqué.

 

Pour Pablo Correa, ce match face à Caen est une finale…

Il est déterminant, mais pas éliminatoire. Un nul ou même une défaite ne nous écarterait pas forcément de la course à la montée. Cela nous mettrait dans la difficulté, mais tout ne serait pas perdu. Je dis cela parce qu’il ne faudra pas faire n’importe quoi et partir à l’abordage. Si on s’appuie sur notre jeu, que l’on se montre patient, on trouvera la solution pour l’emporter. Notre position inconfortable peut aussi nous aider à nous surpasser. On doit s’en servir, car une victoire nous donnerait de la confiance avant deux déplacements à Nîmes et Châteauroux.

 

Comment imagines-tu cette opposition entre deux candidats au podium ?

Cela peut ressembler à un bon match de Ligue 1. Ces deux équipes y évoluaient il n’y a pas longtemps et possèdent des joueurs déjà expérimentés au plus haut-niveau. Après, je pense qu’un nul pourrait convenir aux Caennais, qui attendent la décision de la LFP concernant leur rencontre face au Nîmes Olympique et qui pourraient récupérer trois points sur tapis vert (NDLR : Le match a été reporté parce que les Nîmois ne sont pas arrivés au stade). Il faudra se méfier, car ils vont peut-être nous attendre.

 

Même si Duhamel est suspendu, le SM Caen possède de solides atouts…

Son absence est positive pour nous, car c’est un bon attaquant et leur meilleur buteur. Mais c’est aussi une équipe à la fois solide et technique. Un joueur comme Fajr tire par exemple très bien les coups de pied arrêtés.

 

Sept équipes bataillent actuellement pour la troisième place. Quel est votre concurrent le plus sérieux ?

Même si cela peut aller très vite, Metz et Lens ont déjà un pied en Ligue 1. Pour la troisième place, je me méfie de Niort. Ils m’ont fait grosse impression lors du dernier match à Picot (1-1) et ont confirmé en battant Angers (2-1). En plus, ce championnat de Ligue 2 réserve souvent une surprise sur le podium et on ne les attendait pas là. Je citerai ensuite Angers, qui va surmonter sa mauvaise passe, et Caen.

Depuis plusieurs semaines, on assiste à une révolte des équipes de la deuxième partie du classement…

Cette Ligue 2 est scindée en deux championnats et toutes les équipes sont encore concernées par l’un d’eux. Il n’y a pas de ventre mou. Cela donne une compétition intéressante, car très serrée aussi bien pour la montée que pour la relégation. On sait aussi que les équipes qui se battent pour ne pas descendre sont très dangereuses et prennent des points en fin de saison. On l’a vécu la saison dernière.

 

Pour la première fois depuis plus de deux mois, tu as disputé un match entier à Clermont…

Je me sens bien physiquement et j’espère enchaîner. Cela n’a jamais été possible depuis le début de saison à cause de blessures ou de suspensions. Mais, je comprends tout à fait les choix du coach, qui cherche à mettre en place une équipe sur le long terme et ne pouvait pas compter sur moi pour cela.

 

Il te reste neuf matchs pour repartir vers l’avant…

Cela me ferait évidemment plaisir de jouer un peu plus, mais ce n’est pas ma priorité. Mon objectif est vraiment collectif. Que je sois titulaire ou remplaçant, ce ne sera pas une saison ratée si l’ASNL retrouve la Ligue 1. On va tout faire pour y arriver.