Bellugou, son top 5 de footballeur (3/5)

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Interviews · 24/07/2014 à 10:45
24/07/2014 • 10:45

À 26 ans, François Bellugou a déjà vécu de grandes émotions grâce au football. Le capitaine de l’ASNL en a choisi cinq, qui retracent son parcours sportif mais laissent également deviner de grandes qualités humaines.

L’épopée victorieuse en coupe de France avec Guingamp en 2009

« Après avoir gagné facilement notre premier match (7-0) face à une équipe du coin, on a reçu une équipe du CFA et on ne s’est qualifié qu’aux tirs au but. Blessé, je n’avais pas participé à la rencontre. Je suis en revanche allé à St-Omer (DH) en 32ème de finale. À vingt minutes de la fin, dans un épais brouillard, on perdait 1-0 et je ne voyais pas comment on pouvait s’en sortir. J’ai alors compris ce que voulait dire traquenard. J’avais entendu parler de ce genre de match de coupe de France et me retrouvais en plein dedans. Finalement, on s’est qualifié en fin de match mais cela prouve qu’un bon parcours se joue à pas grand-chose.

Cette saison-là, on avait une très belle équipe au niveau des individualités mais ça n’avait pas marché tout de suite en championnat. On avait débuté par quatre défaites et on avait dû attendre la 9ème journée pour gagner un match. On s’était rendu la montée impossible. Souvent, la coupe de France n’est pas un réel objectif. Mais, à partir des quarts de finale, on s’est dit qu’il y avait un beau coup à jouer et c’est devenu notre priorité en fin de saison. J’ai perdu ma place de titulaire juste avant la demi-finale. Le Stade de France est ensuite arrivé très vite avec cette finale contre le Stade Rennais. J’étais en concurrence avec Fabrice Colleau pour une place dans le onze et apprends que je m’installerai sur le banc lors de la causerie. C’était une frustration mais en même temps j’étais jeune et j’ai vécu cela avec beaucoup d’insouciance.

Les plus anciens me parlaient de l’aboutissement de leur carrière. Je ne m’en rendais pas compte. C’est maintenant que je sais que passer des tours en coupe de France, ce n’est pas facile. J’ai d’ailleurs plus de chances de ne pas revivre une finale que le contraire. Sur le moment, je ne l’ai pas vécu comme quelque chose d’unique. Je me souviens de l’ambiance extraordinaire et très conviviale entre les supporters des deux camps. C’était la Bretagne en finale et l’hymne régional avait été joué avant le match. Je ne garde pas de souvenirs extraordinaires de la fête qui a suivi. Comme on affrontait Montpellier trois jours plus tard et que l’on n’avait pas encore assuré notre maintien en Ligue 2, on s’est juste retrouvé sur une péniche louée par le club. »

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