Souvenirs de derby

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Articles · 24/02/2014 à 09:14
24/02/2014 • 09:14

En 2002, le magazine Avant-Match avait interviewé une quinzaine de Nancéiens pour leur demander de raconter un souvenir de derby.

Bastien Christophe

Saison 1998/1999 en D1
Metz-Nancy : 2-3

« Nous venions de monter en D1 et nous n’étions pas très bien avant ce déplacement en Moselle. Nous avons alors réussi un très bon match là-bas. Soufiane Koné a été exceptionnel et a marqué deux buts. Nous étions tous très heureux de cette victoire, car gagner sur la pelouse de Metz était un petit exploit. Jouer un derby est un moment toujours très sympa. J’en ai disputé beaucoup notamment avec les équipes de jeunes et j’en garde de bons souvenirs notamment, car sous le maillot nancéien, je compte plus de victoires que de défaites. Notre génération était plus forte que celle de Metz ».

Bertrand Eric

Saison 1987/1988 en coupe de France (math aller)
Nancy-Metz : 1-0

« Même si j’ai porté les maillots des deux clubs et que je suis né à Metz, aujourd’hui je me sens plus nancéien que messin. Mon meilleur souvenir est d’ailleurs une rencontre gagnée avec l’ASNL face à Metz en coupe de France. Les derbys avaient vraiment une saveur particulière, car c’était des matchs passionnés et passionnants. Mais la rivalité se trouvait surtout dans les tribunes, car les joueurs des deux clubs entretenaient de très bonnes relations ».

 

Collot Hervé

Saison 1953/1954 en D1
Nancy-Metz : 1-0

« Nous avons disputé ce match un dimanche après-midi devant 12 000 spectateurs. Il y avait tellement de monde derrière les buts que le gardien messin, Remetter, devait demander aux supporters de reculer lorsqu’il voulait faire un dégagement aux cinq mètres cinquante. Le public était alors moins arrogant qu’aujourd’hui. Nous avons gagné 1-0 grâce à un penalty de Juan Carlos Lorenzo. Sinon, en tant qu’entraineur, j’aurais aimé affronter Metz tous les week-ends puisque j’ai gagné les quatre derbys que j’ai vécus sur le banc de touche. Le derby est toujours un moment important dans une saison, car il est l’enjeu de la suprématie régionale. Mais ce n’est que la vérité d’un jour…»


Fischer Paul

Saison 1998/1999 en D1
Nancy-Metz : 1-0

« Réduits à dix après l’expulsion de Mehdi Meniri, nous avons résisté pendant près de soixante-dix minutes et avons finalement gagné grâce à un but de Sam Wiart. Cette victoire était très importante, car elle nous permettait d’assurer de façon quasi certaine notre maintien en D1. Affronter Metz était presque un match comme un autre pour moi. Il n’y a pas ou peu de joueurs régionaux dans chaque équipe et la rivalité existe surtout pour les supporters. C’était différent lors des oppositions en équipe de jeunes notamment parce que le vainqueur du derby terminait souvent en tête de son groupe ».

Gabriel Patrick

Saison 1987/1988 en coupe de France (match aller)
Nancy-Metz : 1-0

« Il y avait beaucoup d’enthousiasme autour de cette rencontre. Nous étions en D2 et ce match nous offrait la possibilité d’épingler une équipe de D1 et surtout le rival régional. Nous les avons bousculés à Picot et avons gagné sur le score de 1 à 0 grâce à un but de Ray Stephen. Malheureusement, quelques erreurs lors du match retour nous ont éliminés puisque nous avons perdu 2-0 en Moselle. Ce derby avait une saveur particulière du fait des deux matchs, aller et retour, et de l’ambiance de la coupe de France ».

Magiera Joseph

Saison 1971/1972 en D1
Metz-Nancy : 0-1

Après un début de saison laborieux, notre président Claude Cuny nous a remonté les bretelles et a même organisé une mise au vert avant ce déplacement en Moselle. À l’époque, il était très rare de préparer les matchs ainsi. Le stade Saint-Symphorien était plein et nous avons ouvert le score grâce à Yves Mariot. Ensuite, le FC Metz a poussé et j’ai eu quelques ballons chauds à négocier. Mais il m’arrivait parfois de faire un bon match (rires)…»


Martini Bruno

Saison 1983/1984 en D1
Metz-Nancy : 1-2

« Je garde de merveilleux souvenirs de mes années nancéiennes, de mes débuts en D1, de mes coéquipiers et de la ville. Concernant les derbys, j’ai en mémoire des souvenirs très ponctuels mais ne me souviens plus de nos résultats. Il y a surtout un but où ma responsabilité était engagée que j’ai encaissé à Saint-Symphorien sur une frappe de Jean-Paul Bernard. Le ballon a glissé entre mes mains. Ce but restera à jamais gravé dans ma mémoire mais je suis incapable de donner le score du match (NDRL : victoire de Nancy 2-1). Un second souvenir concerne un derby à Picot. Le genou de Tony Kurbos m’avait heurté la tête et j’ai été sérieusement secoué. Étienne Gégout était venu à mon chevet sur la pelouse. Mais là aussi, incapable de vous donner le score (NDLR : victoire de Nancy 2-1). Comme je ne suis pas originaire de la région, je prenais beaucoup de recul lors de ces affrontements où la ferveur des supporters était décuplée. Les antagonismes se situaient d’ailleurs surtout au niveau du public, car les joueurs des deux clubs entretenaient de très bonnes relations ».

Matrisciano Sylvain

Saison 1990/1991 en D1
Nancy-Metz : 0-1

« Je garde un très mauvais souvenir d’un derby à Picot. J’étais capitaine, la rencontre était télévisée sur Canal Plus et nous avons perdu 1-0 à cause d’une énorme erreur de ma part. Sur un corner, Philippe Gaillot place une tête piquée. Je juge mal la trajectoire et j’encaisse un but gag ! Cela m’a fait très mal moralement et ce d’autant plus qu’il y avait un grand engouement autour de cette rencontre. Dans la semaine précédant le match, j’avais reçu beaucoup de courrier de supporters nancéiens pour m’encourager à garder mon but inviolé et aussi quelques lettres de Messins qui désiraient l’inverse. Et finalement, nous perdons à cause de moi ! »

Perdriau Jacky

Fin des années 70 en finale de la coupe de Lorraine
Metz- Nancy : 0-1

« Je n’ai pas de souvenirs précis sinon une victoire à Saint-Symphorien lors d’une finale de la coupe régionale à la fin des années 70. Nous avions effectué un tour d’honneur devant le public des grenats. À l’époque, les deux équipes étaient essentiellement composées de joueurs du cru et se connaissaient très bien. Dès qu’un match était remis en raison d’un terrain impraticable, les dirigeants organisaient un match amical face au voisin et nous avions donc l’habitude de nous affronter. Chacun voulait bien sûr gagner mais la rivalité n’existait pas entre les joueurs mais plutôt entre les supporters ».

Rabésandratana Éric

Saison 1996/1997 en D1
Nancy-Metz : 2-3

« J’ai disputé de nombreux derbys mais je me souviens en particulier du dernier que j’ai joué à Nancy puisque j’ai marqué deux buts. Nous étions menés 0-2 et nous sommes finalement parvenus à égaliser. Je marque un premier but à Lionel Letizi suite à un contrôle orienté et une frappe puis un second sur un coup-franc indirect dévié par le mur. Malheureusement, la bande à Pirès inscrit un troisième but sur contre et nous perdons le match. Un derby est un match un peu différent des autres, car il existe toujours un peu d’animosité entre les supporters des deux clubs et chaque équipe a envie de faire plaisir aux siens. Il n’y avait cependant jamais de problème entre les joueurs sur le terrain. C’était toutefois un eu plus relevé lorsque j’ai débuté ma carrière…»


Rubio Paco

Saison 1976/1977 en D1
Nancy-Metz : 4-1

« Je me souviens bien de cette rencontre, car c’est le seul match où j’ai réussi un triplé. Je marque un but sur corner et deux grâce à des passes de Platoche (NDLR : Michel Platini). Nous gagnons finalement 4-1 et je réussis même une passe décisive sur le but de Dussier. Je jouais ce soir-là avant-centre et étais marqué par Joël Muller. En général, nous avons toujours battu Metz à Picot mais j’ai dû attendre plusieurs derbys avant de l’emporter à Saint-Symphorien ».

Vicq Patrice

Saison 1971/1972 en D1
Metz-Nancy : 0-1

« Mon meilleur souvenir est une victoire 1-0 à Metz grâce à un but d’Yves Mariot. À l’époque, nous cochions les dates du derby avec un marqueur, car ils représentaient vraiment les deux matchs de l’année. Il existait une véritable querelle de clocher, ce qui a un peu disparu aujourd’hui. Dans un camp comme dans l’autre les supporters n’admettaient pas la défaite. Par ailleurs, ces derbys se déroulaient toujours âprement mais sans être plus violent que les autres matchs. Nous étions de toute façon beaucoup plus solides que les joueurs actuels (sourire) ».

Wiart Samuel

Saison 1998/1999 en D1
Nancy-Metz : 1-0

« Je n’ai jamais perdu de derby. Mon meilleur souvenir est bien évidemment la victoire à Picot en 1999 puisque je marque l’unique but du match. Je me souviens très bien de l’action : un débordement et un centre de Ferreira, une remise de la tête de Cascarino et une frappe puissante qui passe entre les jambes de Régis et de Letizi. C’était une grande fierté pour le club de gagner les deux oppositions face à Metz cette saison-là. Certes, la performance était un peu moins forte pour moi puisque je ne suis pas de la région mais je parvenais tout de même à me glisser dans la peau d’un lorrain. En tout cas, ces matchs ont toujours été corrects au contraire des derbys toujours très chauds entre Charleville et Sedan pour la suprématie des Ardennes ».

Zénier Bernard

Saison 1978/1979 en D1
Metz-Nancy : 3-1

« Pour mon premier derby sous le maillot nancéien, j’ouvre le score à Saint-Symphorien. Malheureusement, le FC Metz marque ensuite trois buts et nous perdons la rencontre. En règle générale, je garde de très bons souvenirs des derbys, car je les ai souvent gagnés aussi bien avec le maillot de Nancy qu’avec celui de Metz. C’était toujours une grande fête pour le football lorrain avec tout un folklore autour du match. Le public était très chaud mais toujours dans le bon sens. Sur le terrain, il n’y avait aucun problème, car les joueurs des deux clubs se connaissaient très bien ».

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