Rubio et les espoirs du club
Revue d'effectif des jeunes les plus prometteurs en CFA2 avec l'entraîneur de l'équipe réserve.
Trois de vos joueurs sont déjà apparus en Ligue 2 cette saison, dont Clément Lenglet présenté comme l’un des espoirs du club…
C’est un défenseur plein d’assurance et déjà mature. Je l’ai d’ailleurs nommé capitaine. Il sait ce qu’il veut et met les moyens pour y arriver. Sa grande qualité est la relance. Son profil ressemble un peu à celui de Bellugou. Mais, il n’a que 18 ans et doit acquérir davantage de puissance et d’impact.
Modou Diagne a débuté le match contre le Tours FC à Picot…
C’est un style différent, car plus rapide et probablement meilleur sur l’homme. Il forme un duo très complémentaire avec Clément (Lenglet). Ils sont aussi en concurrence quand une place se libère chez les pros. J’ai parfois ressenti un peu de déception chez Modou (Diagne) à l’entraînement, mais il m’a toujours donné beaucoup de satisfaction en match.
Romain Bauchet est entré en jeu à Dijon puis contre le CA Bastia…
Après s’être blessé en début de saison, il a vraiment franchi un palier. Il lui manque encore un peu d’impact, de puissance, mais c’est un attaquant intelligent, avec de bons déplacements et une belle frappe. C’est un vrai avant-centre, déjà adroit, mais qui devrait l’être encore plus. Il doit prendre confiance.
Qui seront les prochains ?
Celui qui me semble le plus proche est Marvelous Nakamba. C’est un milieu de terrain zimbabwéen qui vient d’avoir vingt ans. Il possède une bonne technique, un excellent état d’esprit et un gros volume de jeu. Cyril Dreyer, lui aussi né en 1994, progresse. Bon à la récupération et dans le domaine aérien, il sait lire le jeu, mais doit prendre un peu de force musculaire. Le problème est qu’il y a une forte concurrence au milieu de terrain puisque Adrien Tameze postule également. Après avoir joué deux matchs de coupe de France la saison dernière face à Nice et Vénissieux, il s’est un peu fait doubler par Rémi Walter. Il doit le digérer pour rebondir. Alexis Busin retrouve peu à peu son meilleur niveau après avoir été freiné par des blessures. C’est un attaquant plutôt excentré côté droit, qui percute et va vite. Malgré son faible temps de jeu, il fait partie de mes meilleurs buteurs avec six réalisations et possède le meilleur ratio de mes attaquants. Enfin, certains de la génération 1995 comme Bahamboula, Beldjilali, Husson, Begue, Ohlmann ou Amrioui vont peut être émergés.
C’est difficile d’évaluer le bon moment pour lancer un jeune en professionnel ?
C’est compliqué, car cela dépend de beaucoup de choses. Ce n’est quand même pas simple d’écarter un professionnel pour faire jouer un jeune. Parfois, ils profitent d’une blessure ou d’une suspension. L’idéal serait de pouvoir leur faire disputer des matchs qui ne comptent pas.
Que leur dites-vous quand ils sont appelés dans le groupe de Pablo Correa ?
Je leur conseille de rester humbles et leur explique que le plus dur commence. Il faut aussi qu’ils jouent leur carte à fond, car ils n’ont malheureusement pas beaucoup le droit à l’erreur. Il faut être bon au moment présent. Si un jeune déçoit à chaque fois qu’il est appelé, ça va être compliqué pour lui.
L’ASNL possède l’effectif le plus jeune de Ligue 2. Est-ce un avantage ou un handicap ?
Je pense que les équipes qui montent en Ligue 1 s’appuient d’abord sur de vieux briscards. On en possède quelques-uns comme Sami et d’autres. Quand la fin de saison approche et que l’on dispute des matchs décisifs, c’est bien d’avoir de l’expérience. Ça ne veut pas dire que l’on ne peut pas réussir sa saison avec des jeunes, mais il risque de manquer un petit quelque chose sur la ligne d’arrivée. Il faut leur laisser un peu de temps.
