Lesserteur: "La semaine la plus intense"

C’est votre première préparation d’avant-saison avec Patrick Gabriel et Vincent Hognon…

J’ai déjà travaillé avec Patrick Gabriel quand il entrainait l’équipe réserve. On a fait deux ou trois préparations ensemble et je connais ses grands principes de fonctionnement. C’est très important et cela me permet de ne pas perdre de temps. En plus, il me laisse une grande autonomie et on échange beaucoup.

 

Est-ce que tous les joueurs ont suivi votre programme d’intersaison ?

Je ne le saurai jamais (sourire)… Après quelques entrainements, j’ai quand même une idée sur ceux qui n’ont rien fait. La plupart doivent suivre entre 50% et 70% de mon programme. Pour eux, c’est les vacances et ils ont autre chose en tête. Je le comprends.

Est-ce que la Ligue 2 change quelque chose dans la préparation ?

La préparation est guidée par le projet de jeu dicté par le coach. En fonction de ce qu’il va relever du championnat de Ligue 2, on va orienter la préparation. S’il ressent le besoin d’être plus fort dans l’impact par exemple, on va essayer d’adapter les exercices.

 

Comment vont s’organiser ces six semaines de préparation ?

La semaine dernière, on a surtout procédé à des tests médicaux et physiques afin d’évaluer le niveau de forme des joueurs. Durant ce stage à Gérardmer, on va entrer dans le dur avec une grosse charge de travail. Cela sera la semaine la plus intense. Ensuite, on va jouer tous les trois jours pendant deux semaines. Il faudra continuer à travailler physiquement tout en prenant en compte le temps de jeu de chacun. Cela sera un équilibre à trouver. Enfin, à partir du stage à Vittel, on va redescendre en intensité pour donner un peu de jus aux joueurs. Il ne faut pas qu’ils débutent le championnat avec uniquement de la fatigue.

 

Vous effectuez le plus gros du travail physique durant les premières semaines. C’est une période excitante pour vous ?

C’est excitant de débuter une nouvelle saison, pas de voir souffrir les joueurs. Cette avant-saison est d’abord une période où il ne faut pas se louper. Pour se préparer physiquement d'abord, mais aussi pour que le groupe apprenne à se connaitre dans l’effort. La cohésion et l’ambiance doivent naitre durant cette préparation. C’est très important pour la suite car on en aura besoin tout au long de la saison. Cela signifie que les stages doivent être sérieux, mais aussi souriants, afin que les nouveaux puissent s’intégrer, que les anciens fassent le lien, que les jeunes prennent le pas.

Ce n’est peut-être pas le plus amusant pour les joueurs ?

Ce qui les inquiète, c’est de ne pas maitriser ce qui va leur arriver dans les jours à venir. Ils essayent de gratter les infos pour mieux se préparer. Les anciens racontent aux plus jeunes, certains exagèrent un peu (sourire). Tout cela articule la vie du groupe. J’essaye de leur parler au maximum, de leur rappeler la nécessite de ce travail. Quand on leur demande beaucoup, c’est normal de leur expliquer pourquoi.

 

Lors des deux dernières saisons, l’équipe a eu du mal à entrer dans le championnat. Est-ce que vous en avez tenu compte ?

Il y a plusieurs manières de se préparer. Une équipe qui va jouer la Ligue des Champions ne se préparera pas de la même façon qu’une autre qui jour le maintien. L’année dernière, on a eu beaucoup de mal à se mettre en route. Il y avait de la fatigue en début de championnat. Ce n’était pas une surprise car nous avons fait une préparation très lourde qui s’est prolongée assez loin. Cela sera différent cette saison notamment dans la relation entre les séances avec et sans ballon. Il y aura davantage de complémentarité entre les deux. On doit aussi tenir compte que le groupe est en train de se reconstruire avec des départs et des arrivées. L’idée est d’être compétitif le plus tôt possible.