Un nouveau départ pour les féminines

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Articles · 30/10/2012 à 16:17
30/10/2012 • 16:17

Pour surfer sur la vague d’un football féminin qui monte progressivement en puissance, Jacques Rousselot a décidé de passer à la vitesse supérieure et d’offrir à la section féminine les moyens de rejoindre rapidement l’élite française.

L’objectif

Jacques Rousselot souhaite une équipe en première division d’ici trois ans. Cela passe par une montée en D2 dès cette saison, ce qui n’est pas une mince affaire. Les filles vont en effet devoir terminer à la première place de deux phases bien distinctes. « On n’est pas les favoris, souligne Jean-Michel Serin, vice-président de la section féminine. Une équipe comme Woippy est beaucoup plus expérimentée que nous. La tâche sera d’autant plus difficile que l’on sera la formation à battre, car celle qui porte un nom et des couleurs. On essaye de préparer les filles à cela mais une grande équipe ne peut pas se construire en un jour. »

Le président de l’ASNL et celui de la section féminine Gérard Diss leur en donnent en tout cas tous les moyens avec la mise à disposition des infrastructures du centre de formation mais aussi ponctuellement de ses cadres techniques comme le préparateur physique Rémy Armenio ou l’entraîneur des gardiens Christophe Miranda. C’est aussi la première fois que les féminines s’entrainent sur de vraies pelouses en herbe en forêt de Haye.

L’entraîneur

Pour donner un nouvel élan à la section féminine, les dirigeants ont souhaité s’appuyer sur un homme neuf. Titulaire du DEF et à la recherche d’une première expérience sur un banc de touche, Frédéric Biancalani s’est vite imposé comme le candidat idéal. L’ex-professionnel avoue avoir été séduit par le challenge mais aussi par la découverte du football féminin.

« C’est un fonceur qui va nous faire avancer très vite, annonce le vice-président des féminines. Il s’investit beaucoup et a même programmé jusqu’à six entraînements par semaine durant la période de préparation. Son expérience et son charisme ont eu un impact très positif sur les filles. Je ne les avais jamais vues aussi impliquées. Fred est un perfectionniste et un fin pédagogue qui ne prend pas ses joueuses de haut. Il impose le respect et a désormais rangé son costume de joueur professionnel pour enfiler le survêtement d’entraîneur d’une équipe féminine de DH. » La présence à ses côtés de Mamadou Bah, qui possède déjà une solide expérience dans le football féminin, lui sera également précieuse.

 

Les filles

Environ 35 filles composent le groupe sénior. Certaines n’ont que 15 ou 16 ans mais sont autorisées à évoluer en équipe première. Intégrer les plus jeunes dans un large groupe était d’ailleurs un souhait du nouveau coach, qui peut également compter sur une quinzaine de recrues, dont de nombreuses sélectionnées en équipe de Lorraine. « Le recrutement a été difficile, car les filles de D2 ne veulent pas venir en DH, admet Jean-Michel Serin. C’est un peu un purgatoire pour elles. Si on parvient à se qualifier pour le championnat interrégional, on deviendra forcément beaucoup plus attirant. »

 

La formation

Contrairement à de nombreux clubs féminins, l’ASNL possède toutes les catégories d’âge nécessaires pour accéder à la première division. Le club compte en effet des équipes en U18, U13, U11 et U9. Pour ces trois dernières catégories, il s’agit de formations exclusivement féminines mais qui affrontent des garçons plus jeunes d’un an. « Cela pourrait être un frein, car elles ne gagnent pas beaucoup de match. Heureusement, elles prennent tellement de plaisir qu’elles en oublient le score. L’idée est bien sûr de former pour l’équipe première. C’est pourquoi Frédéric Biancalani s’intéresse de près à ce vivier et participe à son développement. »

Le problème est que les filles s’inscrivent parfois trop tard ou se complaisent dans un football un peu trop loisir. La promotion du football féminin devient alors primordiale. « On participe à de nombreux rassemblements, avons créé une page Facebook et apparaissons de plus en plus souvent dans les médias. C’est positif puisqu’il n’y a pas un jour où je ne suis pas contacté pour un renseignement. »

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