Carré: "Travailler et récupérer"

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Interviews · 09/07/2012 à 08:26
09/07/2012 • 08:26

Actuellement en stage en Allemagne, les Nancéiens ne sont pas en vacances.

Vous avez déjà effectué plusieurs stages à Weiskirchen. Qu’est-ce qui vous séduit ?

Il y a d’abord la proximité puisque nous sommes à deux heures de route de Nancy. L’hôtel est situé dans un cadre forestier près d’un petit village. C’est un établissement calme et paisible puisqu’il n’y a pas beaucoup de touristes, juste quelques clients qui se font soigner dans une clinique voisine. C’est aussi un quatre étoiles avec un centre de balnéothérapie pour la récupération. On bénéficie ensuite d’un très bon terrain situé à sept ou huit kilomètres dans un cadre magnifique en pleine forêt. Comme nous sommes déjà venus quatre fois avec Auxerre et trois fois avec Metz, on connait bien le jardinier qui ne vit que pour son terrain. Enfin, cette région nous offre un climat idéal pour travailler puisqu’il ne fait jamais chaud : 12 ou 13 degrés le matin et pas plus de 25 l’après-midi.

 

Comment s’organise le quotidien des joueurs durant ce stage ?

Il y aura deux séances par jour avec peut-être une après-midi uniquement consacrée à la récupération en milieu de stage. Dans une journée type, le réveil sonne à 7 heures. Les joueurs sont pesés puis prennent leur petit déjeuner. On part s’entraîner à 9h15. Après le déjeuner à 12h30, les joueurs peuvent profiter de soins et faire la sieste. Le départ de la deuxième séance est programmé à 16h30. De retour ensuite à l’hôtel, il est temps de récupérer avec des massages, de la piscine et du jacuzzi. En soirée, il est possible que l’on se réunisse pour montrer des extraits de matchs de la saison dernière ou de grandes équipes européennes. Quant à l’extinction des feux à 22h30, elle n’est jamais difficile à faire appliquer (sourire).

 

Est-ce un moment important pour former un groupe, permettre aux nouveaux de prendre leurs marques ?

C’est en effet important pour l’intégration des nouveaux, mais le groupe existe déjà. C’était différent l’année dernière où l’on devait faire partager notre philosophie de travail et nos règles de vie. Pour moi, ce stage est surtout important pour l’intensité des entraînements et pour bien mener le travail de récupération.

 

La saison dernière, en raison des nombreux mouvements de joueurs, vous n’avez pas pu profiter de tout ce travail. Est-ce que cela peut changer beaucoup de choses cette saison, d’autant que plusieurs recrues seront déjà présentes ?

C’est important pour eux et pour avoir tous les joueurs au même niveau physique. Durant la préparation, ils vont emmagasiner beaucoup de volume qui leur permettra de tenir toute la saison. Ils doivent aussi digérer cette préparation pour être prêts pour la reprise du championnat.

Quels sont les grands cycles de ces six semaines de préparation ?

Grâce au programme préparé par Arnaud (Lesserteur), nous avons gagné quelques jours et avancé un peu plus vite lors de la première semaine. On s’est vite rendu compte que les joueurs avaient été sérieux durant les vacances. On a donc débuté par du volume, des courses et un important travail technique. Lors de ce stage, on va davantage axer nos séances sur la puissance, le renforcement musculaire. C’est un travail plus intermittent et plus individualisé. C’est aussi la période la plus dure pour les joueurs car la plus intense.

 

Débutent ensuite les matchs de préparation…

Les premières rencontres servent d’abord à donner du temps de jeu à tout l’effectif. Les joueurs peuvent y paraitre fatigués car on continue à monter en puissance physiquement lors des entraînements. On utilise ensuite les deux derniers matchs et le court stage à Vittel pour commencer à dessiner l’équipe qui débutera le championnat. Le travail est alors désormais basé sur la vivacité et la vitesse afin de donner du tonus dans les jambes. On aborde aussi la tactique et les coups de pied arrêtés. C’est le moment où l’équipe prend forme. On a aussi prévu des piqures de rappel sur le plan physique après le début du championnat. C’est notamment important pour les éventuels blessés ou ceux comme Moukandjo qui ont repris un peu plus tard.

 

L’objectif d’une préparation est aussi d’éviter les blessures…

C’est le principal danger ! C’est la raison pour laquelle on fait beaucoup d’étirements au cours des séances. Les kinés ont aussi un rôle majeur et auront beaucoup de travail durant ce stage. On ne doit pas lâcher les joueurs.

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