Les Parisiens de l'ASNL

Jean Calvé (Montigny-lès-Cormeilles)

Licencié au Racing 92, Jean Calvé affrontait fréquemment l’équipe parisienne lors de rencontres de coupe et en garde le souvenir de matchs difficiles et très disputés. Il se rendait de temps en temps au Parc des Princes pour encourager son idole Ginola puis le Paris de Luccin et Dalmat. « Je rêvais de signer un jour au PSG, avoue le latéral droit. Cela a failli se faire en 2008 mais les contacts ont trainé en longueur, car le club parisien luttait pour se maintenir en L1. J’ai finalement préféré venir à Nancy, qui m’avait montré plus d’envie. » C’est toutefois au Parc des Princes que Jean Calvé inscrit son unique but en championnat. C’était le 20 novembre dernier et un souvenir forcément inoubliable. « D’autant plus que je revenais d’une longue période sans jouer et que mon but permet à l’ASNL de prendre trois points de sortir de la zone de relégation. »

Massadio Haïdara (Trappes)

Grandir dans la cité du bois de l’étang à Trappes ne signifie pas forcément devenir fan du club de la capitale. Massadio Haïdara avoue même qu’il supportait l’ennemi héréditaire, l’Olympique de Marseille, parce qu’il y avait Drogba ou Lizarazu et de meilleurs résultats. « En revanche, j’étais impressionné par les équipes de jeunes du PSG qui remportaient souvent des titres dans toutes les catégories, précise le latéral gauche. C’était pour moi l’un des meilleurs centres de formation en France. J’ai donc tenté ma chance et effectué des essais mais ils n’ont pas été concluants. » Massadio retrouve finalement le PSG quelques années plus tard puisqu’il fête sa première titularisation en L1 lors de la réception du club de la capitale le 22 décembre 2010. L’ASNL s’impose 2-0. « Paris a beaucoup changé depuis ce match et joue désormais le titre. Je ne vais pas faire de pronostic mais simplement dévoiler ma préférence pour… Montpellier ! »

Lossemy Karaboué (19ème arrondissement de Paris)

Pour sa première en professionnel au Parc des Princes le 20 novembre dernier, Lossemy Karaboué pouvait compter sur le soutien de toute sa famille et de ses amis. « Ils étaient plus d’une trentaine en tribune et leur offrir la victoire a été une grande fierté, avoue l’ex-Sedanais. C’est vraiment un souvenir de fou. » Ce n’était toutefois pas la première fois que Loss foulait la pelouse du stade de la porte d’Auteuil. Avec ses copains de l’Espérance de Paris, il avait en effet ramassé les ballons du PSG d’Okocha et Rabesandratana. Plus tard, le PSG a même essayé de le faire venir dans son centre de formation mais les contacts n’ont finalement pas abouti. Cela ne l’empêche pas de continuer à supporter l’équipe parisienne. « Ils sont au-dessus de toutes les autres équipes et devraient finir champions de France. »

Joël Sami (Roissy)

Jusqu’à l’âge de dix-sept ans, Joël Sami évolue sur le front de l’attaque du centre de formation de Paris ou de Villepinte. Son idole se nomme alors Georges Weah. « C’est lui qui m’a fait aimer le foot, rappelle-t-il aujourd’hui. Je me souviens de ses matchs de coupe d’Europe avec le PSG. Il m’impressionnait. » Dans les tribunes du Parc des Princes, Joël Sami rêvait aussi de revêtir un jour le maillot parisien mais n’en a jamais eu l’occasion. « De toute façon, même si j’en avais envie, je savais que signer au PSG n’était pas la meilleure solution pour devenir professionnel. Cela a toujours été difficile pour les jeunes de la région parisienne et encore plus aujourd’hui avec l’arrivée des Qataris. C’est regrettable, car il y a tellement de talents… »

Bakaye Traoré (Sevran)

Dans la tribune du Parc des Princes où les dirigeants de son club emmenaient régulièrement leurs jeunes joueurs, Bakaye Traoré était émerveillé par les dribbles de Jay Jay Okocha. « C’était l’idole, se souvient l’international malien. Quand on rentrait ensuite dans notre quartier, on essayait de refaire les mêmes gestes que lui. » Le milieu nancéien et ses copains de Villepinte ont même eu l’honneur de participer au challenge Orange à la mi-temps d’un match. Bakaye se souvient d’avoir fait trembler les filets du Parc d’un plat du pied droit et rêve désormais d’imiter Jean Calvé qui a marqué un but décisif en Ligue 1 sur cette pelouse mythique. « J’aurais bien aimé signer au PSG. Ils me l’ont proposé mais je savais que c’était difficile pour un jeune de percer là-bas. J’ai finalement choisi de partir à Amiens. »

Reynald Lemaitre (Rosny-sous-Bois)

Licencié au Red Star, Reynald Lemaitre se souvient avoir disputé des derbys acharnés face au PSG. « La suprématie dans la région parisienne était en jeu, explique le latéral gauche. J’étais aussi très motivé à l’idée de jouer devant les techniciens du PSG. Je sais qu’ils ont été un peu intéressés durant mes années à Clairefontaine mais ce n’est pas allé plus loin. » Comme d’autres coéquipiers nancéiens, il ne regrette en tout cas nullement d’avoir tracé sa route loin du camp des Loges de St-Germain-en-Laye. En revanche, il avoue toujours des ressentir des frissons à chaque fois qu’il pénètre sur la pelouse du Parc des Princes. « C’est le seul stade qui me fait cela. L’ambiance est si particulière… »