Olivier Rambo: "L’ASNL, c’est mon club"

Retour
Interviews · 27/09/2011 à 08:11
27/09/2011 • 08:11

Invité à donner le coup d'envoi de la rencontre samedi soir dans le cadre de l’opération « 2011, année des Outre-mer », l’attaquant martiniquais Olivier Rambo revient sur ses années nancéiennes et parle de sa nouvelle vie en Alsace.

Dans le cadre de l’opération « 2011, année des Outre-mer », tu vas donner le coup d’envoi de la rencontre samedi soir. Pour un Martiniquais, cela représente quoi ?

C’est une fierté de représenter tous les DOM-TOM. Quand on vient de là-bas, on a toujours envie de parler du pays et cela fait plaisir quand on nous offre cette possibilité. Pour les Antillais, ce n’est pas toujours facile d’avoir des nouvelles de ses proches. Il y a quand même 5 000 kilomètres et 5 ou 6 heures de décalage entre nous ! En tout cas, je suis très content que le club ait pensé à moi.

 

C’est aussi une belle occasion de retrouver la pelouse du stade Marcel-Picot…

L’ASNL, c’est mon club. J’ai pris beaucoup de plaisir à jouer ici, j’y ai connu ma femme et ma fille est née à Nancy. C’est la région de France où je garderai toujours des attaches et où je reviens dès que je peux. La mère de ma femme habite dans la région et nous venons de temps en temps en week-end. Je continue bien sûr à suivre les résultats de l’ASNL, même si je dois me faire parfois un peu chambrer (sourire).

Quand tu reviens à Nancy, les supporters t’abordent encore dans la rue ?

Cela arrive. Ils me saluent ou me demandent des nouvelles. C’est toujours sympa d’échanger quelques mots même si je n’ai pas toujours beaucoup de temps à leur consacrer.

 

Si tu ne devais garder qu’un seul souvenir sur cette pelouse de Picot ?

Plus qu’un match ou un exploit, je préfère retenir nos montées en Ligue 1. Ce qui était intéressant, c’était le groupe. On était une bande de copains, avec beaucoup de jeunes formés au club, et il y avait une excellente ambiance. J’en garde de très bons souvenirs.

 

Qu’est-ce qu’il reste après une carrière de footballeur pro ?

J’ai conservé pas mal de coupures de presse, des K7 vidéo, des DVD,… afin de les montrer à ma fille. Elle n’a que sept ans et ne comprend pas encore tout. Lors du jubilé d’Olivier Rouyer, elle a posé aux côtés de Zinedine Zidane et Laurent Blanc sans vraiment se rendre compte de sa chance. Quand elle sera plus grande et qu’elle regardera mes matchs avec l’ASNL, elle sera fière de son papa. Et même si je n’ai pas fait une très grande carrière, j’en suis moi aussi très fier.

 

Tu joues toujours au foot ?

J’ai repris une licence cette année avec l’AS Illzach Modenheim (CFA2) mais c’est un peu difficile. Comme j’ai repris l’entraînement en retard à cause des vacances, je n’ai joué que deux matchs. Les exigences ne sont plus les mêmes quand on évolue au niveau amateur. Je suis beaucoup plus cool. Mais, c’est ma dernière saison et je ne suis pas certain de pouvoir la terminer. Les jambes sont lourdes et, même si je prends toujours du plaisir à jouer le week-end, j’ai surtout perdu l’envie de m’entraîner.

 

Tu as aussi débuté ta reconversion professionnelle ?

Je travaille au service des sports de la mairie et gère le planning des installations sportives pour les entraînements du club ou pour les écoles. Cela me plait, car c’est assez varié. On ne s’ennuie pas (rires).

 

Cet été, quasiment tous les derniers joueurs (Bracigliano, Gavanon, Chrétien, Berenguer, Hadji) qui ont évolué avec toi ont quitté le club…

J’y ai déjà pensé. Cela va me faire bizarre de donner le coup d’envoi alors que je ne connais quasiment plus aucun joueur. Jonathan Brison est le dernier de mes anciens coéquipiers à l’ASNL. Je connais aussi un peu André Luiz, qui est arrivé après mon départ en 2005. Mais, c’est normal de faire tourner l’effectif. Des nouveaux arrivent et il faut laisser la place. C’est important pour redonner de l’élan à un groupe.

 

Tu as déjà vu jouer l’ASNL cette saison ?

Non, cela sera une première. Cela fait très longtemps que je ne suis pas venu à Picot et cela me fait très plaisir.

Flèche gauche Flèche droite