Berenguer: un départ surprise

Quand il est sorti du terrain, remplacé par Paul Alo’o Efoulou après une heure de jeu, dimanche dernier face au FC Sochaux-Montbéliard, Pascal Berenguer était loin de se douter qu’il venait peut-être de disputer son dernier match sous les couleurs de l’AS Nancy-Lorraine. Ses coéquipiers aussi. « Quand on est entré dans le vestiaire ce matin, on a tous été surpris de le voir vider son casier », raconte Michaël Chrétien. Son prêt au Racing club de Lens s’est concrétisé en quelques jours. Il se transformera en transfert définitif en cas de montée en L1 du club nordiste.

Le joueur a d’abord été reçu cette semaine par le coach qui lui a expliqué qu’il risquait de vivre des périodes difficiles où il ne serait pas titulaire. « Quand on est jeune, ce n’est pas un problème de se retrouver sur le banc de touche, explique Jean Fernandez. C’est différent quand on arrive à 30 ans. C’est pourquoi j’ai voulu lui dire avant la fin du mercato afin de lui laisser la possibilité de rebondir. C’est un joueur irréprochable et je voulais être honnête avec lui. »

Avec le feu vert du club, Pascal Berenguer a donc choisi de se mettre sur le marché et a reçu plusieurs sollicitations de clubs de L1. Mais, c’est le Racing club de Lens qui l’a tout de suite séduit. « Le président Gervais Martel m’a téléphoné pour me présenter le projet, précise le joueur. En plus, c’est quand même Lens ! C’est un club mythique avec 20 000 abonnés et un coach qui compte sur moi. J’ai téléphoné à Pablo Correa pour lui demander son avis. Il m’a conseillé d’y aller. Ensuite, je n’ai pas réfléchi longtemps. »

Pascal Berenguer va rejoindre la cité des sang et or ce vendredi après-midi via la ligne Lorraine TGV-Lille. « Je quitte ma famille pour en retrouver une autre » annonce-t-il les larmes aux yeux. Ce n’est en effet jamais simple de quitter un club après huit années de bonheur. Pascal avoue d’ailleurs être fier de pouvoir partir la tête haute et avec le sentiment du devoir accompli. « Je laisse un club sain et bien ancré en Ligue 1. Mais, je suis aussi très triste par rapport aux supporters, qui m’ont toujours soutenu. Leurs messages me touchent beaucoup et je veux dire que cet amour est réciproque. Je ne les oublierai jamais ! Maintenant, je sais que les gens du Nord ressemblent un peu aux Lorrains, ils ont le cœur sur la main et veulent avant tout voir leurs joueurs mouiller le maillot. »

Le Corse, qui va continuer à suivre de près les résultats de l’ASNL, espère maintenant revenir à Picot avec le maillot sang et or la saison prochaine en Ligue 1. Pour cela, il faut que le RCL prenne enfin son envol dans ce championnat de Ligue 2 très compliqué. Cela passe par un résultat dès lundi soir face à Monaco. À l’occasion de ce match à Bollaert, Pascal Berenguer devrait étrenner sa nouvelle tunique et du même coup retrouver Marama Vahirua, un autre trentenaire parti en L2 pour trouver du temps de jeu.