Walter: "Toujours le même scénario"
À Créteil, l’ASNL n’a pas été récompensée de sa bonne prestation. Encore une fois. Le milieu international espoir espère corriger cela contre Troyes.
Est-ce que le but encaissé durant le temps additionnel à Créteil reflète votre saison ?
C’est rageant, car c’est un scénario qui nous est déjà arrivé plusieurs fois. On n’arrive pas à corriger nos erreurs. Cela dure depuis un moment car c’était déjà un peu la même chose la saison dernière. On manque de concentration, d’expérience, de maturité, d’intelligence,… et ça concerne toute l’équipe.
L’ambiance était forcément lourde dans le vestiaire…
On était à deux minutes de la victoire donc il y avait beaucoup de déception et de frustration. Le coach nous a secoués. Il faut maintenant que l’on se remette tous en question. Encore une fois… C’est dur car on essaye de faire le jeu, on se procure les meilleures occasions mais ça ne paye pas. Créteil frappe deux fois et marque un but !
Est-ce que vous avez réussi à évacuer cette déception pour bien préparer la réception de Troyes ?
Quel que soit le résultat du week-end précédent, il faut l’oublier pour préparer le match suivant. Depuis lundi, on est donc concentré sur la réception de Troyes. C’est le leader. C’est un club de l’Est que l’on a souvent rencontré et que l’on connait bien. C’est aussi une équipe prenable. Même si c’est l’un des grands rendez-vous de la saison, je vais l’aborder comme les autres.
Si vous avez laissé échapper pas mal de points à Marcel-Picot, vous y avez déjà battu des concurrents comme le Gazelec, Brest ou Auxerre…
Ce n’est pas une question de motivation car elle est identique chaque week-end. Mais parce que le football de ces équipes du haut du classement nous ressemble davantage. Elles essayent de jouer et ne misent pas tout sur les contre-attaques avec un seul attaquant en pointe. À domicile, certains adversaires se contentent d’attendre notre boulette pour nous mettre un but.
Avant la 15ème journée, vous partagiez la première place avec Brest et comptiez trois points d’avance sur les Troyens. Cette défaite de justesse à Troyes (1-0) a tout fait basculer ?
Ce but dans les arrêts de jeu nous a mis une petite claque et a stoppé notre très belle série de neuf matchs sans défaite. Cela a ensuite été le début d’une période plus difficile avec huit matchs sans victoire. Mais ce n’est pas cette défaite qui me laisse des regrets. Ce sont plutôt ces points perdus contre Sochaux (1-1), Arles-Avignon (1-1 puis 0-1 à Avignon), à Nîmes (1-1) ou encore vendredi dernier à Créteil (1-1).
Est-ce qu’une victoire ce soir pourrait à l’inverse vous relancer ?
Cela nous redonnera un peu de confiance et d’espoir. Mais, il faudra continuer les efforts car ce championnat ne s’arrêtera pas après ce match face à Troyes. Il faudra continuer de gagner les suivants. On n’a plus le choix.
Le podium est toujours envisageable ?
On n’a pas fait ce qu’il fallait lors de la dernière journée mais les résultats nous ont été assez favorables. Ce n’est pas fini et il peut encore se passer beaucoup de choses. On n’essaye de ne plus trop y penser et on verra…
Après un creux cet hiver, tu as retrouvé une place de titulaire et figures même en tête du classement des Nancéiens aux étoiles de France Football. Tu avais besoin de digérer ta première saison ?
On dit toujours que la deuxième saison est plus difficile. Il faut confirmer et être encore meilleur. On connait tous une période à vide comme cela. Quand on parvient à s’en sortir, cela nous fait progresser. Pour cela, il faut comprendre ce que le coach nous reproche et se remettre en question. Je suis ainsi devenu plus agressif, ce qui me permet aujourd’hui de récupérer davantage de ballons.
Ta première sélection en équipe de France espoir confirme que tu es sur la bonne voie…
Avec Paul (Nardi) et Clément (Lenglet), ce match nous a rassurés. À partir du moment où nous étions bien intégrés au groupe et que l’on mettait les bons ingrédients, cela ne pouvait que bien se passer sur le terrain. C’était important pour nous de montrer notre valeur à un plus haut niveau que la Ligue 2. Cela nous fait grandir et c’est donc bénéfique pour l’ASNL.
