Hadji de A à Z (1ère partie)

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Articles · 06/01/2015 à 08:17
06/01/2015 • 08:17

A comme ASNL

C’est le club de la famille puisque Mustapha, Brahim et Samir ont aussi porté le maillot de l’ASNL. C’est aussi le premier qui m’a contacté. Metz est arrivé dix jours après, mais mon choix était déjà pris. J’ai ensuite tout vécu ici : premier contrat, premier match, premier but,… On a grandi ensemble avec le club jusqu’à cette quatrième place de L1 en 2008. Je regrette d’ailleurs encore de ne pas avoir accroché la Ligue des Champions cette saison-là. C’est vraiment ici que je me sens le mieux. C’est pour cela qu’il y a eu ces retours et que l’ASNL représente aussi peut-être mon avenir. J’aimerai rendre au club tout ce qu’il m’a donné.

 

B comme Barcelone

Quand on regarde le Barça au top, on se dit que le football est vraiment facile. Il n’y a pas d’équivalent au niveau du jeu. Avec des joueurs comme Iniesta, Xavi et Messi, c’est le foot au sommet de son art. Ce club m’a vraiment fait rêver.

 

C comme cinéma

Je ne sors pas beaucoup hormis pour aller au restaurant et surtout au cinéma. J’y vais deux fois par semaine. Les salles sont d’une telle qualité aujourd’hui que l’on est vraiment plongé au cœur du film. Je me fie beaucoup au casting et en général ne me trompe jamais (sourire). J’ai aussi tourné dans des pubs au Maroc. La meilleure, c’était avec Chamakh et Kharja. Les tournages entre copains, c’est un truc de fou. On avait eu droit à un making-of. Devant la caméra, plus les prises passent, plus on est à l’aise. Sincèrement, une fois chaud, j’étais bon (rires). Si je reçois une proposition…

 

D comme Dia

Issiar, c’est la famille. Il a été mon petit frère dans le vestiaire. Il était jeune et réagissait spontanément. C’était un gamin qu’il fallait gérer. Il me fatiguait plus que le football ! Il n’écoutait pas grand monde, mais ça se passait bien avec moi. Quand le coach me convoquait, je savais que c’était à cause d’une bêtise d’Issiar. Aujourd’hui, on se parle encore quasiment tous les jours au téléphone. C’est rare de se faire un ami comme cela dans le foot. On côtoie beaucoup de joueurs, mais on reste finalement en contact avec très peu d’entre eux. Je suis aussi resté proche de Michaël Chrétien et Abdeslam Ouaddou.

E comme entraîneurs

Trois m’ont vraiment marqué. Rachid Maatar, le premier qui est venu me chercher à Creutzwald. Ensuite, Pablo (Correa) avec qui j’ai joué. Comme on évoluait au même poste, il me donnait des conseils. Cela a facilité les choses quand il est devenu entraîneur et il y a toujours eu beaucoup de respect entre nous. Enfin, Frédéric Antonetti. En un an, il a réussi à me faire progresser. Au niveau de la communication ou du professionnalisme, c’est un grand monsieur.

 

F comme famille

Archives Youssouf HadjiDans notre culture, la famille est très importante. Mon père était ouvrier et avec sept enfants à la maison, forcément ce n’était pas l’Amérique. Comme mon grand frère Mustapha a réussi, il s’est bien occupé de nous et on s’en est tous très bien sorti. Aujourd’hui, nous sommes tous mariés avec des enfants et on se voit régulièrement. C’est important pour mon équilibre. C’est aussi pour cela que je suis si bien ici à Nancy. Je veux que mes parents voient mes enfants grandir. À l’étranger ou même à Rennes, c’était plus compliqué. J’ai deux filles, Shayness et Keyla, et un fils Tayran. Il vient de rejoindre l’école de foot de l’ASNL. Je ne voulais vraiment pas le forcer et j’ai même freiné pendant deux ans, mais le foot est tellement présent dans notre famille. Il s’éclate et voudrait s’entraîner tous les soirs !

 

G comme goal

Marquer des buts, surtout à Picot, c’est terrible ! C’est bizarre, car certains soirs, je sais que je vais marquer. Cela arrive quand je suis en pleine confiance, alors j’attends juste d’avoir la bonne occasion pour la mettre au fond. Cette étiquette de buteur, c’est aussi une responsabilité. Quand le match est bloqué, on attend de nous que l’on trouve la solution et c’est nous qui sommes montrés du doigt quand l’équipe ne marque pas.

 

H comme Haye

Mes années de formation en forêt de Haye, c’était une galère (rires). Aujourd’hui, les jeunes sont chouchoutés. Nous, c’était des sièges de bus devant une unique petite télé et des douches où il fallait tirer sur des ficelles ! Malgré cela, j’en garde un souvenir exceptionnel. Le plus dur, c’était d’être éloigné de la ville. Déjà, il fallait l’autorisation du staff et pour cela être vraiment irréprochable. Alors, quand on avait la chance de pouvoir sortir, on avait l’impression de s’évader.

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