Cuvillier: "Comme un match de L1"

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Interviews · 27/11/2013 à 08:51
27/11/2013 • 08:51

Face à son club de cœur, le meilleur passeur s’attend à une confrontation spectaculaire.

Quand on perd un match que l’on a dominé comme à Dijon, est-ce encore plus frustrant ou au contraire réconfortant au vu de la prestation ?

On ressent surtout de la frustration. De ne pas avoir réussi à marquer, mais aussi de ne pas avoir su préserver le match nul. Quand on sent que l’on ne peut pas gagner, il faut s’employer à ne pas perdre.

 

La blessure de Moukandjo a coupé votre élan...

Même si Romain Bauchet a fait une bonne entrée, ce n’est pas le même profil d’attaquant que Benjamin, qui nous amène davantage de profondeur. On voulait d’ailleurs axer notre jeu là-dessus, mais avons été surpris par cette équipe dijonnaise qui nous craignait et nous attendait très bas.

 

C’est votre première défaite sous l’ère Correa. Est-ce que vous redoutez un coup d’arrêt ?

Non, car on savait que l’on ne pouvait pas tout gagner. La confiance que Pablo Correa a redonnée à notre groupe ne va pas s’évaporer en un match. En tout cas, je l’espère et ne crois pas en ce scénario au vu de l’ambiance qui règne entre nous.

 

En début de saison, le RC Lens apparaissait comme le grand favori de cette Ligue 2…

C’est toujours le cas. Ils ont juste eu besoin d’un peu de temps pour se mettre en place, mais ont aujourd’hui trouvé leur rythme de croisière. Je suis forcément content pour eux puisque je les supporte depuis que je suis gamin. Originaire de Berck, je me trouvais à 1h30 de Bollaert.

Cette équipe va donc continuer à monter en puissance ?

Ils ne vont pas s’arrêter là. Leur investisseur Hafiz Mammadov n’a pas l’air de plaisanter et a annoncé être capable de faire des coups comme Ibrahimovic ou Falcao. Je trouve juste dur que certains potes se trouvent mis à l’écart par ce rouleau compresseur. Il ne faut pas oublier non plus qu’ils ne sont pas invincibles. Le financier ne fait pas tout, puisqu’ils ne seront toujours que onze sur le terrain.

 

Ils sont pour le moment surtout performants à domicile avec 7 victoires et 1 nul…

Pour assez bien connaitre ce championnat, malgré moi car je reste frustré de ne pas avoir réussi à durer avec l’ASNL en Ligue 1, je sais que c’est primordial pour jouer le haut du tableau. Metz ou Dijon possèdent aussi d’excellentes statistiques sur leur pelouse. Pour monter, il faut réussir un parcours presque irréprochable à domicile.

 

Quels souvenirs gardes-tu de ton prêt de six mois là-bas ?

La perte de ma femme. Tout s’est écroulé en février, je ne pouvais plus rien faire. Je n’ai pas pu profiter de mon prêt dans ce club. C’est un regret car j’étais arrivé avec beaucoup d’ambitions. Vivre Lens de l’intérieur signifiait quelque chose de fort pour moi qui avais échoué plusieurs fois lors de leurs détections en équipes de jeunes. Après le drame, j’ai été très touché par le soutien du public, de mes coéquipiers et de l’entraîneur Jean-Louis Garcia. Cela prouve que ce club a un cœur.

 

Ce sera forcément un match différent de ceux face à Nîmes ou Châteauroux qui luttent pour le maintien ?

Ce sera comme un match de Ligue 1 ! Ils ne vont pas nous attendre dix minutes dans leur camp. Cela signifie aussi plus de jeu. À nous de mettre du rythme et d’imposer notre style. L’idéal serait de garder notre rythme à Picot en marquant vite.

 

Vous pourrez compter sur un public qui retrouve de la voix et communie davantage avec vous…

On a été très déçu de la bronca qui a suivi le derby. Cela nous a fait mal au cœur de tout remettre en questions après ce non-match. Je suis donc extrêmement heureux de revoir Picot avec le sourire et de partager nos victoires avec nos supporters comme à Strasbourg en coupe de France. Quand tu sens les supporters derrière toi, cela te donne une raison supplémentaire de te battre pour ton club.

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