Le stadium manager
Lors de deux années de cours au centre de droit et d’économie du sport de Limoges, Nabil El Yaagoubi a beaucoup appris sur la gestion d’une enceinte sportive. Le diplôme en poche, il va essayer de mettre sa formation à profit pour améliorer les conditions d’accueil du stade Marcel-Picot.
Si certaines formations peuvent paraitre ennuyeuses, le programme des apprentis Stadium manager laisse rêveur. En deux ans, Nabil El Yaagoubi s’est déplacé dans toute l’Europe pour visiter vingt-sept stades et cinq salles de concert. Il ne faut pas croire pour autant qu’obtenir ce diplôme délivré par le centre de droit et d’économie du sport de Limoges relève uniquement de la partie de plaisir. 
Lors de douze sessions de trois ou quatre jours, la quinzaine d’élèves de cette quatrième promotion ont suivi des cours sur la construction, la gestion matérielle ou financière, l’organisation, la rentabilisation et le développement d’enceintes sportives. « C’est une formation très complète, admet le directeur de la sécurité et de l’organisation. Que l’on gère un stade de foot ou une salle de spectacle, on se trouve confronté à des problématiques transversales, mais avec des moyens et des contextes différents. C’est enrichissant de découvrir les méthodes de chacun. Cette formation a élargi mon champ de réflexion en m’amenant par exemple à chercher des solutions pour faire venir le public plus tôt ou lui offrir de meilleures conditions d’accueil. »
Après un stage au service commercial en 2007 dans le cadre de sa licence en management du sport, Nabil El Yaagoubi a été embauché quelques mois plus tard afin de mettre en place le pass ASNL. « On m’a ensuite proposé de préparer la relève de Louis Begey en l’assistant dans ses fonctions au service organisation et sécurité », complète ce Dombaslois de 28 ans. Au départ en retraite de ce dernier, il est logiquement devenu le nouveau directeur du stade. Ses missions consistent à organiser les rencontres de l’ASNL au stade Marcel-Picot mais aussi à encadrer les déplacements puisque le club est toujours responsable de ses supporters. C’est donc à lui d’adapter le dispositif de sécurité, en concertation avec les forces de police, de convoquer et gérer les 200 stadiers ou de commander les buffets pour les délégués de la LFP.
Malgré son professionnalisme et son sens du détail, des imprévus viennent toutefois régulièrement lui offrir une dose d’adrénaline le jour de la rencontre. « On n’organise jamais deux fois le même match, insiste-t-il. Il est important d’être réactif. C’est pour cela que j’arrive toujours entre 8 et 9 heures et ne repars que vers deux heures du matin après avoir fermé le stade. C’est un peu le jour le plus long… »
Sur l’hymne de la Ligue des ChampionsTous les footballeurs rêvent d’entrer un jour sur la pelouse d’un grand stade européen accompagné par l’hymne de la Ligue des Champions. Nabil El Yaagoubi l’a déjà réalisé. Bien sûr, ce n’est pas avec son club du FC Dombasle, en course pour la montée en PHR, que ce défenseur central reconverti latéral gauche a pu vivre cet instant magique.
« Partenaire de la formation de Stadium manager, l’UEFA nous a permis de suivre le travail de ses délégués tout au long de la journée de la rencontre entre Schalke 04 et l’Olympique Lyonnais. Comme tout est calé à la seconde près, ils ont profité de notre présence pour simuler et chronométrer l’entrée des joueurs sur le terrain de la Veltins Arena pendant l’hymne de la compétition. Evidemment, j’avais des frissons ! » |
