Puygrenier de A à Z

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Articles · 09/10/2012 à 07:30
09/10/2012 • 07:30

En vingt-six mots, Sébastien Puygrenier retrace sa carrière et en dit même un peu plus en dévoilant par exemple l’origine de sa chauvitude ou de son immense respect pour le président Jacques Rousselot.

A comme Angleterre

C’était la trêve en Russie quand j’ai reçu la proposition de Bolton. J’ai tout de suite voulu tenter ma chance car ce championnat m’attirait. Tout est différent en Angleterre. Il y a une énorme ferveur populaire, de beaux stades, beaucoup de rythme et d’impact dans le jeu. C’est un football plus intense que dans les autres pays. Malheureusement, mon expérience à Bolton s’est plus ou moins bien passée car je suis arrivé à court de forme puis me suis blessé après avoir joué sept matchs.

 

B comme Bundesliga

C’est un championnat que j’aimerais découvrir pour ses stades modernes, son public et son jeu attrayant. Cela va toujours vite vers l’avant avec beaucoup de buts. Je n’ai jamais eu de contacts avec des clubs allemands, mais si une opportunité se présente un jour…

 

C comme Chauve

Ma « chauvitude » a débuté à cause de Jonathan Brison. J’avais les cheveux qui ne ressemblaient à rien et n’avais pas envie d’aller chez le coiffeur. J’en ai parlé à John un soir où je mangeais chez lui et il m’a proposé de me les couper. Sauf qu’il m’a complètement raté et que l’on a été obligé de tout raser. Finalement, j’ai gardé ce look et c’est mieux comme cela. « Chauve » était d’ailleurs mon surnom chez les supporters du Zenith. Au début, je ne comprenais pas ce que voulait dire ce « lissy » qui faisait rire tout le monde. Un joueur m’a expliqué que c’est parce que je n’avais pas de cheveux.

 

D comme Del Piero

C’est l’attaquant qui m’a le plus impressionné car il ne va pas très vite, mais il est impossible de lui chiper le ballon. J’ai joué contre lui en Ligue des Champions à Turin. Il avait marqué l’unique but du match sur un superbe coup-franc de 35 mètres.

 

E comme Entraîneurs

Mes entraîneurs au centre de formation à Rennes ont beaucoup compté. Je pense notamment à Christian Gourcuff et à son adjoint qui m’ont fait confiance. Malheureusement, cela ne s’est pas bien passé pour eux. Il y a eu ensuite Pablo (Correa), qui m’a fait venir à Nancy et m’a toujours soutenu. Malgré une blessure qui m’a éloigné des terrains les quatre derniers mois de la saison de la montée, il a insisté pour me garder dans l’effectif pour la Ligue 1. Ses stages d’avant-saison étaient très durs à encaisser, mais je le ressentais ensuite positivement tout au long de la saison. Il m’a boosté et aussi donné une grande confiance, même en dehors du foot.

 

F comme Farceur

Comme je suis nouveau dans le vestiaire, je me suis un peu calmé (sourire). Mais, c’est vrai que l’on était très blagueur avec John (Brison) et Gaston (Curbelo). Lors de sa première saison avec nous, Issiar (Dia) était souvent notre victime préférée.

G comme Garçon

La naissance de mon fils Sofian a changé beaucoup de choses et m’a permis de voir les choses différemment. Il est né en 2006 au moment où je commençais à marquer des buts. Je me souviens que je les fêtais avec le pouce dans la bouche. Aujourd’hui, il tape dans le ballon et cela me ferait plaisir de le voir jouer au foot mais je ne vais pas le forcer.

 

H comme Hôtel

Quand on est footballeur, c’est un peu notre deuxième maison avec les nombreuses mises au vert. Je ne m’en plains pas car cela veut aussi dire que l’on va jouer. Par contre, j’ai passé beaucoup de temps dans des hôtels à cause de mes transferts : deux mois en Russie, deux autres en arrivant à Bolton puis de nouveau six mois à Saint-Pétersbourg. C’est dur de ne pas se sentir chez soi. C’est pour cela que je me suis vite décidé pour un appartement à Nancy.

 

I comme Idoles

Lilian Thuram et Marcel Dessailly.

 

J comme JPP

Jean-Pierre Papin était aussi mon idole ! En poussins, j’étais supporter de l’OM et évoluais en attaque. Je me rappelle que j'essayais de reproduire les mêmes gestes que lui. Je plantais grave des buts (rires) ! Enfin, sauf de la tête car j’avais peur de me faire mal…

 

K comme Kim

Kim était un phénomène. Il m’a vraiment impressionné car il arrivait à réaliser sans problème tous les gestes farfelus que l’on peut voir dans des publicités ou dans des vidéos. En plus, il était élégant sur le terrain. Dès qu’ils sont arrivés à Nancy avec André Luiz, je me suis senti proche d’eux. On s’entendait très bien.

L comme Leader

Même si ce n’est pas forcément dans mon caractère, c’est ma responsabilité de prendre la parole et d’aider les jeunes. Je me force un peu pour cela car c’est un rôle qui me plait.

 

M comme Monaco

Une première année magnifique où l’on finit septième avec une finale de coupe de France. Et une autre complètement pourrie avec une descente en Ligue 2. Cela a vraiment été du gâchis. Ce club reste un mystère pour moi. Ce n’est pas la même mentalité et le cadre de vie est particulier. C’est très perturbant.

 

N comme Nancy

C’est le club qui m’a révélé. J’y ai passé cinq saisons magnifiques avec à chaque fois de grands moments. J’ai ensuite toujours suivi les résultats de l’ASNL même pendant mes vadrouilles. J’avais toujours en tête de revenir un jour et quand l’opportunité s’est présentée, je n’ai pas réfléchi malgré d’autres propositions.

 

O comme Oradour-sur-Glane

J’ai grandi dans ce village, situé à une vingtaine de kilomètres de Limoges. J’y ai aussi signé ma première licence. Mes parents habitent toujours là-bas et j’essaye d’y retourner dès que je peux. Je sais aussi que tous les gens du village suivent mes performances et sont fiers de moi. Cela fait chaud au cœur.

 

P comme Poutine

Avant la finale de la Supercoupe contre Manchester United, la causerie de Dick Advocaat a été interrompue par deux vigiles qui sont entrés dans le vestiaire pour donner un téléphone au coach. C’était Vladimir Poutine qui voulait nous transmettre ses encouragements et nous faire comprendre que l’on ne représentait pas seulement notre ville, mais toute la Russie. Je savais que lui et Dmitri Medvedev étaient supporters du Zenith mais cela fait quand même quelque chose de l’entendre nous parler.

 

Q comme Quinze

C’est le nombre de buts que j’avais marqués en championnat avant de revenir à l’ASNL cet hiver (NDLR : 10 avec Nancy, 1 avec le Zenith, 1 avec Bolton et 3 avec Monaco). Mais en tant que défenseur, ce n’est pas le plus important. Je veux d’abord que l’équipe n’encaisse pas de but. Après, si je marque et que cela aide l’équipe, alors tant mieux. Pablo me rabâchait tout le temps que je devais être plus performant sur les coups de pied arrêtés. Nos tournois de volley-têtes m’ont permis de bien travailler ce secteur de jeu.

 

R comme Rousselot

J’ai beaucoup de respect pour le président. Jacques Rousselot aime le club et ses joueurs. Il est proche de nous et nous le ressentons. C’est un grand monsieur.

 

S comme Stade Rennais

Même si je n’y ai pas eu ma chance (NDLR : 3 matchs de 2001 à 2003) à cause d’une concurrence très forte, cela reste un bon souvenir car c’est mon premier club professionnel et j’y ai vécu des moments énormes au centre de formation.

 

T comme Transferts

Même si je ne regrette pas mes choix, je pense que tous ces allers-retours ne m’ont pas forcément aidé. Je suis arrivé à Bolton sans être en condition puis je suis retourné au Zenith où l’on ne comptait plus sur moi. Je pars ensuite à Monaco à nouveau sans préparation, retrouve du plaisir puis dois repartir en Russie, attendre plusieurs semaines et finalement retourner à Monaco. Ces périodes de transferts sont à la fois excitantes et stressantes.

 

U comme United

Je venais d’arriver au Zenith et me retrouve dans un stade de Monaco aux trois quarts remplis par des Russes pour affronter Manchester United en finale de la Supercoupe. C’était énorme et cela m’a fait comprendre que je venais d’arriver dans un très grand club. Je me souviens très bien du moment où les Anglais nous ont rejoints dans le couloir de Louis-II. Il y avait Rooney, Tevez, Nani,… Seul Cristiano Ronaldo était absent. J’ai tout de suite été dans le match et cela s’est plutôt bien passé puisque nous avons remporté le trophée (2-1).

 

V comme VTT

Pendant les vacances, j’aime bien faire des randonnées dans le sud de la France.

 

W comme Web

Je ne suis pas un grand surfeur. Je n’ai plus de compte Facebook et utilise principalement internet pour écrire des mails ou suivre l’info.

Y comme Youpi

Mon plus grand youpi, c’est la victoire face à Schalke 04 avec l’ASNL. C’était notre premier grand match européen et personne ne nous attendait à ce niveau. C’était un match extraordinaire, puisque même Gaston Curbelo avait marqué (rires). En plus, c’était à Picot devant nos supporters et cela nous avait ouvert les portes de la phase de poules.

 

Z comme Zénith Saint-Pétersbourg

Je ne regrette pas d’être parti là-bas, mais plutôt de ne pas avoir réussi à m’y imposer. Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour m’adapter et j’ai commis l’erreur d’avoir absolument voulu partir à Bolton. Quand je suis revenu du prêt, on m’a fait comprendre que je devais me débrouiller. C’est dommage car c’est vraiment un grand club dans une ville superbe. Le Zenith progresse chaque année et joue toujours la coupe d’Europe avec beaucoup d’internationaux. Quand je suis arrivé, il y avait Timochtchouk, qui m’avait impressionné quand je l’avais affronté avec l’ASNL à Donetsk, mais aussi Archavine ou Pogrebniak. Ils venaient de gagner la coupe de l’UEFA et on ressentait un engouement énorme autour de nous lors de chacun nos déplacements. C’était de la folie.

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