Philippe Schuth : Dix ans déjà !

Retour
Articles · 20/02/2012 à 21:38
20/02/2012 • 21:38

Le souvenir de Philippe Schuth, décédé tragiquement dans un accident de voiture le 20 février 2002, ne s’est jamais éteint. Son président, son entraîneur et ses coéquipiers se souviennent d’un homme au cœur énorme.

Jacques Rousselot

« Il est toujours difficile de s’exprimer sur des personnes disparues, car cela ressemble souvent à un concert de louanges. Mais, que dire d’autre sur Philippe ? Je garde en mémoire sa gentillesse, sa générosité et son humilité. C’était un homme exceptionnel et un joueur exemplaire, qui savait transmettre le sens du devoir et l’amour du maillot à ses coéquipiers. Il n’est malheureusement pas resté longtemps à l’ASNL mais a marqué l’histoire du club de son empreinte. »

Francis Smerecki

« Je l’avais déjà dirigé à Dunkerque et connaissais ses qualités sportives et humaines. C’est donc moi qui l’ai fait venir à Nancy. J’ai éprouvé un sentiment de responsabilité et de culpabilité quand il a perdu la vie dans ce tragique accident. Même si cela s’est un peu estompé avec le temps, cela reste encore douloureux. Philippe était excessivement professionnel et venait de réaliser une très bonne série de matchs. Il avait notamment été exceptionnel au Parc des Princes en quart de finale de la coupe de la Ligue. C’était aussi un homme sur lequel on pouvait toujours compter. »

 

Olivier Sorin

« Côtoyer Philippe fut un réel bonheur. Je me souviens d’abord de sa gentillesse et de sa bonne humeur. Avec Cédric Lécluse, ils n’arrêtaient pas de se chambrer et cela nous faisait beaucoup rire. À l’entraînement, comme j’étais troisième gardien, Philippe et Bertrand Laquait me donnaient de précieux conseils qui me sont encore utiles aujourd’hui. C’était vraiment un grand homme avec un grand cœur ! »

 

Cédric Lecluse

« C’était quelqu’un de très attentif à sa tenue vestimentaire. On se chambrait beaucoup avec cela. Notre premier réflexe en entrant dans le vestiaire était de trouver le petit défaut de la tenue de l’autre. Il aimait beaucoup Armani et pensait que n’importe quelle fringue de cette marque avait la classe italienne, que c’était le top de la mode. Ce qui n’était pas toujours le cas (sourire)… »

 

Gaston Curbelo

« C’était un mec bien, calme, bosseur, intelligent et qui ne se la racontait pas. On pouvait aussi parler d’autre chose que de foot avec lui. J’ai aussi toujours été impressionné par la dignité de ses parents après ce drame. »

 

Nicolas Florentin

« Un sacré monsieur ! Nous avons plusieurs fois partagé la même chambre lors des mises au vert et me souviens qu’il recevait de nombreux appels téléphoniques. Ça sonnait même pendant la sieste et je lui avais demandé s’il était joueur ou agent (sourire). Il était toujours joyeux, adorait son métier et se passionnait pour « les States » comme il disait. Après son accident, le président Jacques Rousselot est venu dans le vestiaire et a parlé à Philippe comme s’il était toujours à nos côtés. Plusieurs d’entre nous n’ont pas pu retenir nos larmes. Nous devions ensuite aller jouer à Beauvais le week-end suivant, mais n’en avions pas envie. C’est son papa qui nous demandé de le faire pour Philippe. J’ai marqué l’unique but du match et ressenti une émotion particulière. J’étais fier d’avoir offert cette victoire à Philippe. »

 

Cédric Bockhorni

« Philipe nous parlait beaucoup, aux jeunes du groupe, et avait un cœur immense. Il restera à jamais dans mes pensées tout comme Clément Pinault qui nous a lui aussi quitté trop tôt. J’ai eu la douleur de vivre ces deux épreuves dans ma vie de footballeur, mais aussi l’énorme chance d’avoir côtoyé ces deux formidables personnes. »

 

Laurent Dufresne

« Philippe était toujours de bonne humeur et faisait partie de la bande qui mettait de l’ambiance dans le groupe. C’était toujours très fin et jamais méchant. Sa disparition brutale a laissé un vide dans le vestiaire. »

 

Paul Fischer

« C’était un joueur un peu atypique dans le sens où il semblait toujours s’amuser sur un terrain. S’entraîner n’était pas un boulot pour lui. Quand nous avons appris son accident, nous sommes allés à l’hôpital avec deux ou trois coéquipiers. Il venait d’arriver et n’avions pas beaucoup d’informations. Nous avons ensuite vu ses parents. Je garde encore en tête l’image de leurs visages. C’était terrible. »

Vincent Hognon

« Philippe est toujours joyeux, de bonne humeur. Durant les promenades lors des mises au vert, il avait toujours des histoires à nous raconter. Il aimait le contact des gens. »

 

Laurent Moracchini

« C’était un bon vivant, qui chambrait pas mal. Mais, je me souviens surtout du coup de téléphone de Francis Smerecki pour nous annoncer son accident. Avec quelques anciens, on s’est aussitôt rendu à l’hôpital. C’était douloureux. »

 

Frédéric Fouret

« C'est une bonne idée de rendre hommage à Philippe. Même dix ans après, je me souviens parfaitement de la tristesse qui nous a tous envahis. On venait de perdre un collègue apprécié de tous et on était un peu désespérés. Il était de bonne humeur chaque matin et toujours prêt à donner le maximum à l’entraînement. Philippe nous racontait toujours plein d’anecdotes sur sa carrière ou sur ses nombreux amis. J'ai aussi une grande pensée pour ses parents qui ont su rester dignes malgré l'immense douleur qu'ils ont eue en perdant leur unique enfant. »

Flèche gauche Flèche droite

À lire aussi