Marveaux: "Au service de l’équipe"

Tu es davantage un passeur qu’un buteur. Ce doublé en un quart d’heure est donc exceptionnel ?

C’est le deuxième doublé de ma carrière, mais en effet le premier lors d’une entrée de jeu. C’est très rare qu’un remplaçant marque deux fois et donc assez improbable pour moi ! Avec la victoire au bout, c’était une très belle soirée.

 

Deux buts que tu as dédicacés à tes enfants après le match sur beIN Sports…

Cela faisait un moment que je voulais le faire. Ils sont restés en Bretagne. Mon fils Ayel, 4 ans, adore le foot et attend toujours impatiemment le match du vendredi pour me voir. Je savais qu’il était devant la télévision avec sa sœur Nessa, 6 ans. C’était sympa de leur faire ce clin d’œil. Ils arrivent cette semaine à Nancy et seront au stade contre Brest. Je les ai déjà prévenus que je ne pourrais pas mettre des doublés à chaque match (sourire).

Quand tu entres en jeu, l’équipe résiste un peu mieux, mais continue d’être bousculée par Clermont. Quel est votre objectif à ce moment-là ?

La consigne était de rester dans le plan de jeu prévu. Mieux organisé après la pause, on concédait moins d’occasions. Il fallait rester solide et saisir les opportunités. Il était important de bien jouer les coups. C’est ce que l’on a réussi à faire. Le coach m’avait demandé de décrocher, de participer au jeu et d’aider les milieux à ressortir les ballons. Il y avait l’idée de jouer pour se créer des situations.

 

Le coach insiste aussi beaucoup sur la possession du ballon et sur un jeu vers l’avant. C’est aussi pour cela que tu as accepté de venir à Nancy ?

Certainement. Malgré la position difficile au classement, il m’a expliqué qu’il voulait jouer au ballon et utiliser mes qualités. C’est sûr que je vais avoir moins d’influence dans une équipe qui joue plus direct. Après, il faut trouver l’équilibre, car on ne peut pas tout le temps le faire.

 

Quand une équipe lutte pour se maintenir, ce pari du jeu est-il un peu osé ?

Je ne sais pas si c’est osé, mais c’est la façon qui nous a permis de réussir une bonne série et de remonter au classement. Le coach essaie d’utiliser au mieux les joueurs à sa disposition en insistant sur leurs qualités. Avec ce groupe, je ne pense pas qu’il puisse bâtir une équipe qui va jouer très physique. Ce n’est pas le profil des joueurs, qui aiment plutôt combiner et le jeu au sol.

 

Une sciatique a freiné tes premières semaines à Nancy…

C’était frustrant, car je ne savais pas trop quand les douleurs allaient disparaitre. Je savais qu’on comptait sur moi pour aider l’équipe. J’avais aussi très envie de jouer après un début de saison difficile à Lorient. J’étais venu en me disant que j’allais reprendre du plaisir et je me retrouvais freiné par cette douleur. C’était compliqué, mais je savais qu’il restait des matchs et que j’aurais l’occasion de rendre la confiance qu’on m’avait témoignée en me faisant venir ici.

Ta bonne entrée à Clermont t’ouvre l’appétit en termes de temps de jeu ?

Je suis déjà content d’être débarrassé de cette sciatique, de prendre du plaisir et de retrouver 100% de mes capacités. On a eu une discussion avec le coach avant Clermont. Le club doit passer avant mon cas personnel. Je suis au service de l’équipe. Mon objectif est d’être le plus performant possible quand je suis sur le terrain et d’aider le club à se maintenir sans passer par les barrages.

 

Le Stade Brestois est une équipe joueuse comme celle de Lorient que vous avez battu il y a un mois à Marcel-Picot. Est-ce cette victoire peut vous servir de référence ?

Il y avait des choses sur lesquelles le coach n’était pas entièrement satisfait après la victoire face à Lorient. Mais, il est certain que ce succès doit nous donner un peu de confiance avant d’aborder ce match difficile face au second du championnat. On veut le gagner, pour prendre trois points précieux et faire plaisir à notre public.