Yahia: "Il faut positiver"

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Interviews · 28/03/2018 à 17:12
28/03/2018 • 17:12

Réaliste mais aussi optimiste, Alaeddine Yahia aborde ce sprint final avec beaucoup de détermination. Il sait que l’AS Nancy-Lorraine peut s’en sortir en se battant jusqu’au bout.

Quel est votre état d’esprit avant ce sprint final ?

Il est important de positiver ! Même si on n’a pas de résultats et ce depuis trop longtemps, on n’est pas distancé au classement. Nous sommes six équipes à nous battre pour sauver notre place dans ce championnat. Aucune n’est là par hasard. C’est celle ou ce sont celles qui lâcheront mentalement qui auront le plus de risque de descendre. Il faut donc s’accrocher. On va jouer des grosses équipes. Même si c’est plus facile à dire qu’à faire, on doit se lâcher et jouer plus libéré.

 

Vous avez déjà retrouvé le goût de la victoire lors de votre dernière sortie à Marcel-Picot…

Même si ce n’était pas un grand match contre le Gazélec, on a su rester solide et profiter de la moindre occasion pour marquer un but décisif. On va s’accrocher. Je suis quelqu’un d’optimiste mais aussi de réaliste. On n’est pas dans cette situation par hasard, mais on va sauver le club.

 

Vous n’avez encaissé que quatre buts lors des trois dernières journées, mais avez également plus de difficulté à vous créer des occasions. Est-ce un problème d’équilibre ?

Quatre buts encaissés, c’est encore trop ! Même si l’objectif est d’abord d’en marquer un de plus que l’adversaire. J’aurais ainsi préféré en prendre six et gagner les trois matchs. Il y a effectivement toujours un équilibre à trouver mais il faut aussi à gagner en efficacité. On ne marque que deux fois sur une quinzaine d’occasions à Bourg-en-Bresse alors qu’eux nous plantent trois buts en trois tirs. On manque de réalisme aussi bien en attaque qu’en défense.

Alaeddine Yahia

As-tu déjà connu des situations aussi compliquées au cours de ta carrière ?

La saison dernière avec Caen, on a lutté pour se maintenir jusqu’au bout. On a positivé, on s’est accroché, on s’est battu et on a été cherché un résultat inespéré au Parc des Princes (1-1) lors de la dernière journée.

 

Même à l’entraînement, tu as la rage quand tu perds. C’est un état d’esprit que l’on peut essayer de transmettre ?

C’est mon tempérament. Même quand je joue aux cartes ou aux jeux vidéo, il faut que je gagne ! Mais, ce n’est pas quelque chose que l’on peut transmettre. Chaque personne est différente. On a cette rage ou on ne l’a pas. Ça vient aussi de mon vécu. Quand j’avais douze ans, ce n’était pas papa ou maman qui m’emmenait aux entraînements. Je me débrouillais tout seul pour prendre le RER car j’avais envie de prendre du plaisir à taper dans le ballon.

Alaeddine Yahia

Ce samedi, vous recevez le Stade de Reims. Il faut oublier que c’est le leader du championnat ?

De toute façon, on a vu dans ce championnat que tout le monde pouvait battre tout le monde. Reims réalise en tout cas une superbe saison. C’est le profil type d’une équipe qui va monter en Ligue 1. C’est un groupe bien pensé, avec de vrais joueurs de foot comme Diego ou Chavalerin et un bon entraîneur (David Guion), que j’ai connu à Saint-Étienne. Pour moi, ils sont déjà assurés de monter.

 

C’est probablement l’équipe la plus puissante du championnat. Comment la contrer ?

Même si c’est effectivement l’une des plus puissantes avec Châteauroux ou le Paris FC, il ne faut pas se poser autant de questions. Quand tu affrontes une équipe, elle a toujours plus de qualités que toi dans certains domaines. Il faut arrêter de se prendre la tête. Il y a assez d’expérience dans notre groupe et aussi de bons petits jeunes pour réussir à contrarier cette belle équipe de Reims.

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