Gabriel: "Ne pas être frileux"

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Interviews · 07/02/2018 à 09:52
07/02/2018 • 09:52

Pour redonner des couleurs à l’ASNL, Patrick Gabriel mise avant tout sur le collectif et sur un jeu toujours tourné vers l’avant.

Au-delà de la victoire, l’équipe a réussi un très bon match à Valenciennes. Pensiez-vous que ça pouvait fonctionner aussi vite ?

Il ne faut pas aller trop vite (sourire). Après la rencontre, le club de Valenciennes a publié un communiqué pour s’excuser de la prestation de son équipe. Est-ce nous qui avons été bons ou est-ce eux qui n’ont pas été à la hauteur ? Ce que je sais, c’est que mes joueurs ont respecté le plan de jeu et que cela a fonctionné. Il faut maintenant confirmer, car les deux matchs qui viennent face à Quevilly Rouen puis Bourg-en-Bresse sont très importants pour tout le monde.

 

Le changement de système avec une défense à trois a été déterminant pour bousculer les habitudes ?

Il fallait amener de la nouveauté et provoquer une cassure. Ensuite, je donne des idées mais c’est la volonté des joueurs d’animer le système qui permettra de grappiller des points. Dans cette organisation, on peut avoir la volonté de rester à cinq en défense ou d’en profiter pour amener de la supériorité sur les côtés. Aujourd’hui, nous avons fait le choix de jouer pour aller marquer alors on sera forcément en difficulté à un moment ou à un autre. Il faudra alors s’adapter tout en gardant cette envie d’aller toujours vers l’avant.

 

Qu’avez-vous envie d’apporter à votre équipe ?

Depuis le début de saison, les résultats n’ont pas été conformes à ce que l’on attendait. L’équipe s’est souvent retrouvée coupée en deux. Il est donc important de s’appuyer sur une base défensive car c’est ce qui permet ensuite au jeu de se développer. Je ne veux pas être frileux. Plus on posera de problèmes offensifs à nos adversaires, plus on sera tranquille en défense.

 

Vous avez gagné à Valenciennes avec des joueurs peu utilisés jusque-là comme Koura, Cétout ou Clément…

Les suspensions d’Abergel, Ba et Cuffaut m’ont déjà forcément obligé à une refonte de l’équipe par rapport au premier match. Ceux qui ont joué ont répondu présents. J’ai aussi senti l’implication de tous les remplaçants et même de ceux qui ne sont pas entrés en jeu. Tout le monde était concerné.

Patrick Gabriel

Ça va amener un peu plus de concurrence…

Mon travail est d’amener l’équipe à être meilleure. Quand je dis l’équipe, je pense à tout le groupe et pas seulement à onze joueurs. Il y aura forcément des choix, mais je ne veux pas que les déçus tirent le groupe vers le bas. J’essaie d’aligner l’équipe la plus compétitive possible et chaque choix est douloureux. J’insiste sur le collectif car même ceux qui ne jouent pas sont très importants pour atteindre notre objectif : le maintien du club en Ligue 2 ! C’est ça le plus important.

 

Vos premières compositions d’équipe privilégient l’expérience à la jeunesse…

Je veux enlever un peu de pression à nos jeunes. Leur enthousiasme et leur insouciance sont une chose, mais ils manquent d’expérience pour disputer des matchs à pression. Il faut être prudent avec eux. Je leur demande beaucoup à l’entraînement. C’est à eux de me convaincre, d’être déterminant et conquérant pour me mettre dans le doute et aussi faire douter les joueurs plus aguerris.

 

Quevilly Rouen est une équipe difficile à manœuvrer, qui reste sur deux victoires et deux nuls en déplacement…

C’est une équipe qui a en effet clairement resserré les boulons et qui réussit des performances à l’extérieur. Ce sera un match difficile, complètement différent de ceux face à Brest et Valenciennes. Il faudra être entreprenant, sans oublier que l’on a gagné que cinq matchs en presque sept mois. Il faut aussi se souvenir que l’on a également battu Valenciennes (3-0) lors du match aller mais que l’on a ensuite perdu à Quevilly Rouen.

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