Muratori: "Marre de cette série"
Plus mordante et solidaire que d’habitude, l’ASNL s’est tout de même inclinée sur un penalty malheureux en toute fin de match à Sochaux. Il est désormais impératif de casser rapidement cette spirale négative pour repartir sur de meilleures bases.
Vendredi dernier à Sochaux, on a vu une équipe nancéienne beaucoup plus mordante en première mi-temps. Est-ce le signe d’une vraie prise de conscience ?
On en a tous marre de cette série négative et d’être dix-septième de Ligue 2 ! C’est une bonne réaction, car ça montre qu’on ne lâche pas. J’espère qu’on va maintenant garder ce mordant et même le cultiver. Il faut qu’on répète ça tous les matchs pour espérer obtenir quelque chose. Après, on peut et on doit faire mieux dans l’utilisation du ballon.
Comme souvent cette saison, vous avez baissé de pied en seconde période…
Sochaux n’avait pas joué de match en semaine suite au report de sa rencontre à Lens et avait donc plus de fraicheur. On aurait malgré tout pu ramener un point voire plus. On était bien en bloc et on se projetait vers l’avant sur quelques actions. Il y a notamment un ballon en profondeur un peu long pour Malaly Dembélé.
Vous perdez sur un penalty à la dernière minute alors qu’Amine Bassi aurait lui aussi mérité d’en obtenir un en première période…
On n’est pas verni ! Il y a à chaque fois des faits de jeu qui tournent en notre défaveur. Je ne comprends en effet pas pourquoi on n’a pas obtenu un penalty pour la faute sur Amine. Ça ne sert à rien d’y revenir sans cesse, mais c’est dur. Au coup de sifflet final, on était dégouté d’avoir fait tant d’efforts pour finalement se faire planter à la fin sur un penalty. On est aussi l’équipe qui tire le plus sur les montants. La chance fait partie du jeu. Il faut l’accepter, ne surtout pas se résigner et continuer à se battre pour avancer tous ensemble.
Il est difficile d’inverser une spirale négative…
C’est très dur ! Autant ça peut aller vite de stopper une série positive, autant c’est compliqué de casser une dynamique comme ça. Quand on manque de confiance, c’est plus difficile de tenter des choses. Heureusement, on n’est pas trop fébrile et on n’a pas les pieds qui tremblent. Mais, avec plus de confiance, on pourrait faire beaucoup mieux !
Est-ce la première fois que tu te retrouves dans une situation aussi délicate ?
J’ai connu un peu cela avec Monaco. On avait changé d’entraîneur en janvier 2011. Beaucoup de joueurs étaient arrivés, mais n’étaient pas forcément adaptés à la Ligue 1. On était finalement descendus. À l’époque, on n’avait pas conscience que cela pouvait nous arriver. C’est différent ici à Nancy où nous le savons tous depuis déjà un moment. On a d’ailleurs eu une réaction de révolte à Sochaux. On n’accepte pas d’être à cette position et de subir les matchs. Il faut peut-être revenir à des bases un peu plus simples.
Il est important de ne pas paniquer ?
Tous les salariés du club doivent être soudés, volontaires et positifs. Les supporters doivent aussi le comprendre, même si leur colère est légitime. On a raté des matchs et c’est normal qu’ils réclament plus, mais leurs sifflets ne nous aident pas du tout. C’est dur de les entendre quand le match n’est pas fini et qu’il reste du temps pour rattraper le coup. Des encouragements pourraient vraiment nous aider. Je sais que notre public en est capable et j’espère qu’il sera derrière nous pour ce match très important face à Brest.
