L'interview n°1 de Jourdren

Le gardien qui vous a donné envie d’enfiler les gants ?

Bernard Lama. Je suis un grand fan du PSG et me rendais souvent au Parc des Princes ou au Camp des Loges. Lors d’un essai au PSG, je me souviens l’avoir aperçu et être sorti par la fenêtre de la voiture pour aller lui faire la bise. C’était mon idole. J’avais son maillot Tourtel. J’allais jusqu’à mâcher un chewing-gum et mettre des chaussettes différentes pour l’imiter (sourire). Il m’a téléphoné un jour pour me féliciter, car il avait joué avec Jean-Luc Sassus, qui était mon agent. Je rêve de passer une après-midi avec lui.

Votre parade favorite ?

Un arrêt décisif, peu importe que cela soit une sortie ou une claquette. Quand tu réussis un bel arrêt à 2-0, ce n’est pas la même saveur. Un arrêt décisif, tu ressens vraiment quelque chose dans ton corps qu’il faut vite évacuer pour retrouver ta concentration. C’est comme la joie du buteur !

Votre plus bel arrêt ?

C’est plus un contexte qu’un arrêt extraordinaire. C’était la dernière journée de championnat en 2008/2009. On reçoit Strasbourg à la Mosson. Le vainqueur monte en Ligue 1 ! Johann Carrasso se blesse et j’entre après 25 minutes de jeu. Boulogne cartonne contre Amiens. Un nul nous condamne. On mène 2-1 à la 93e minute quand Kandia Traoré se présente seul face à moi. Je stoppe son tir et propulse le MHSC en Ligue 1. Le terrain est alors envahi. De la folie ! J’espère revivre des moments aussi inoubliables avec l’ASNL.

Le plus adroit à l’entraînement ?

Vincent Marchetti possède le meilleur pied. Tu sens qu’il a une vraie facilité. Benoît Pedretti aussi évidemment. C’est un joueur calme, qui se déplace bien et avec une qualité de passe bien au-dessus de la moyenne. C’est du très haut niveau.

L’adversaire le plus redouté ?

Je peux être admiratif de certains joueurs, mais de là à en redouter certains… Il faut toujours avoir confiance en soi et ne craindre personne sans pour autant choper la grosse tête.

Le meilleur gardien actuel ?

Il y a beaucoup de très bons gardiens, mais aucun vraiment au-dessus des autres. Dans l’idéal, ce serait un mélange de Fabien Barthez pour son jeu de pied, Manuel Neuer pour ses réflexes et l’international roumain Ciprian Tătăruşanu pour l’envergure.