Robic: "Une saison de transition"

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Interviews · 02/11/2017 à 08:25
02/11/2017 • 08:25

Toujours empêtrée dans le bas du classement après un tiers du championnat, l’AS Nancy-Lorraine doit oublier le podium et d’abord se battre pour gagner des matchs.

Un Nancy-Lens, c’est forcément l’une des plus belles affiches de la saison ?

C’est effectivement un beau match à voir et à jouer ! Mais, on ne s’attendait pas à ce que cette confrontation oppose deux équipes du dernier quart du classement. Cela prouve une nouvelle fois que ce n’est pas la renommée ou le budget d’un club qui fait tout. Malgré et de loin le plus gros budget du championnat, les Lensois sont aussi en difficulté au classement.

 

Auxerre, qui figurait aussi parmi les favoris, a également eu une longue période de rodage…

Il n’y a pas d’explication commune pour toutes ces équipes. Dans notre cas, c’est d’abord une préparation compliquée qui ne nous a pas permis d’avoir l’énergie nécessaire pour faire la différence lors des premiers matchs. Il faut aussi prendre en compte qu’il est difficile d’encaisser une descente et compliqué de remonter immédiatement. Il faut vraiment être complet dans beaucoup de domaines : être solide en défense, produire du jeu, pouvoir répondre au défi physique, être efficace en attaque,… On avait tout cela lors de la saison du titre en 2016.

Antony Robic

Quand on espère jouer les premiers rôles, il est ensuite difficile d’enfiler le bleu de chauffe pour déjà assurer le maintien ?

Cela ne devrait pas l’être. On doit s’adapter en fonction des résultats. Aujourd’hui, il faut arrêter de penser à la montée et d’abord se battre pour gagner des matchs. Il faut bien se mettre dans nos têtes que nous vivons une saison de transition.

 

Vos quatre derniers matchs à Marcel-Picot ont été bien maitrisés avec dix points sur douze. Pourquoi ça n’enchaine pas ?

Je ne comprends pas ce contraste entre domicile et extérieur. A Marcel-Picot, on a en général la possession du ballon et on emballe le match. Sans forcément dupliquer ce jeu, il faudrait peut-être que l’on ose un peu plus en déplacement. Mettre le frein à main par peur de perdre est la pire des solutions. C’est un problème dans nos têtes, car il n’y a pas de raison pour que l’on n’arrive pas à gagner aussi à l’extérieur.

 

Cette belle série à domicile doit vous aider à bien aborder la réception de Lens ?

Il faut s’appuyer dessus, mais ne pas croire que ça va suffire pour battre cette solide équipe de Lens. Ce match est très important. Il faut absolument le gagner et ce sera très compliqué si on relâche nos efforts. Déjà que l’on n’est pas toujours récompensé quand on fournit les efforts nécessaires comme lors du match face à Clermont (2-2)…

Antony Robic

Après une longue période de disette, tu as retrouvé le chemin du but il y a trois semaines à Ajaccio. Cela a été un soulagement ?

J’y pensais sans trop y penser. Je préférais me focaliser sur mes matchs, aider l’équipe. Bien sûr que j’étais très content de marquer, car c’est ce que l’on aime tous, mais le résultat final à Ajaccio (2-1) a gâché ma joie. Je n’ai de toute façon jamais douté, car je savais que cela allait arriver. Je me créais des occasions, mais manquais de réussite : un arrêt de fou du gardien de Valenciennes sur sa ligne, des poteaux face à Bourg-en-Bresse puis Clermont,… J’ai persévéré et je vais continuer à le faire pour marquer le plus possible et aussi faire marquer mes coéquipiers.

 

Les supporters vont fêter les 50 ans du club avec plusieurs animations lors de cette rencontre. Leur passion et leur fidélité vous touchent ?

Je suis admiratif de tout ce qu’ils font pour nous et pour le club. J’ai eu l’occasion d’aller les rencontrer plusieurs fois dans leur local. Ce sont des passionnés. Nous sommes vraiment fiers d’eux. Cela fait plaisir de les voir si nombreux à Marcel-Picot et de les entendre nous encourager si bruyamment à l’extérieur. J’espère que l’on va revivre de beaux moments de communion avec eux comme lors de notre montée en 2016. Eux comme nous, on ne lâchera rien !

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