Maouassa: "Je tente beaucoup"
À l’aise dans un poste de milieu offensif, Faitout Maouassa aborde les matchs avec un peu d’insouciance et beaucoup de culot. Il avoue être sans cesse attiré vers le but adverse.
Depuis le mois de février, tu as disputé six matchs sur neuf, dont cinq comme titulaire. As-tu l’impression d’être en train de franchir un palier ?
Forcément. Avec plus de temps de jeu, on s’affirme davantage sur le terrain. Je le ressens d’abord beaucoup sur le plan physique où je parviens plus facilement à renouveler les efforts. Ça joue aussi sur la confiance. Je pense que c’est parti d’une discussion avec le coach lors de nos trois déplacements au mois de décembre. Il m’a expliqué qu’il attendait plus de moi. Cela été un gros déclic.
Ton match au Parc des Princes a été un moment particulier ?
J’ai l’impression d’avoir réussi là-bas mon meilleur match en professionnel mais je ne dois surtout pas m’arrêter là. Je dois plutôt me dire que je dois être capable de rééditer une performance similaire face aux autres équipes.
On n’avait pas le sentiment que tu étais impressionné par les stars parisiennes ?
Il ne faut surtout changer son jeu parce qu’il y a Verratti ou Cavani en face. C’est vrai que ça m’a fait un peu bizarre d’être à côté d’eux lors de l’entrée sur la pelouse mais j’ai vite oublié dès que l’arbitre a sifflé le début du match. Ce sont des joueurs avec deux jambes comme nous (sourires).
Tu te définis comme un joueur un peu insouciant, plein de culot ?
Disons que je tente beaucoup (sourire). J’espère que c’est une qualité. Depuis que je suis gamin, j’ai toujours été attiré par le but adverse. C’est en marquant des buts que l’on gagne des matchs !
Il est malgré tout compliqué de définir ton poste…
En ce moment, je me sens vraiment plus à l’aise à ce poste de milieu offensif. J’aime bien me positionner dans le couloir droit pour rentrer sur mon pied gauche. Mais peut-être que ça va changer à l’avenir… Je jouais attaquant en équipes de jeunes à Argenteuil et je marquais pas mal de buts. Ensuite, au pôle espoir puis lors de ma première année au centre de formation de l’ASNL, j’ai commencé à reculer au poste de défenseur latéral.
Tes deux titres de champion d’Europe avec les U17 et les U19 ont été déterminants dans ton parcours ?
Cela a effectivement été un accélérateur de carrière pour les deux générations. Personnellement, cela m’a permis de progresser et de travailler tactiquement au poste d’arrière gauche. Je vais d’ailleurs rejoindre l’équipe de France U19 la semaine prochaine. On va jouer la qualification pour l’Euro face à la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie et Israël. Il y aura aussi la Coupe du Monde U20 en mai prochain en Corée. C’est la génération avec qui j’ai remporté l’Euro l’année dernière. J’aimerai bien y participer.
Avant de rejoindre la sélection, il y a ce match capital face à Lorient…
On va tout faire pour le gagner ! Les victoires sont importantes car elles permettent de vraiment avancer. Il faut donc l’aborder avec une grande détermination mais aussi se dire que tous les matchs sont importants. Ce rendez-vous ne me fait en tout cas pas peur. Grâce à mes matchs avec la sélection nationale notamment, j’ai appris à gérer le stress.
Lorient reste sur cinq défaites d’affilée…
Il ne faut pas se fier aux résultats car c’est une équipe qui produit du jeu avec des joueurs de qualité. J’ai regardé leur match contre le PSG dimanche dernier. Ils ont essayé de les accrocher et sont sortis du terrain la tête haute.
