Fuca croque l’ASNL
Depuis plus d’un an et demi, sous le pseudonyme de Fuca, Hervé réalise presque chaque semaine des dessins d’humour puis les publie sur le forum d’asnl.net ou sur son blog. Drôle mais jamais méchant, il cherche avant tout à promouvoir l’ASNL grâce à l’humour.
« En surfant sur le forum de l’ASNL, j’avais souvent des choses à exprimer mais pas forcément la culture footballistique pour rivaliser avec tous les spécialistes. En revanche, j’avais ce pouvoir de faire passer mes idées par le dessin. » Lorsque le Brésilien Eduardo signe à Lens durant l’été 2009 après avoir donné un accord de principe quelques mois plus tôt à l’ASNL, Hervé décide de passer à l’action. « Cela avait suscité beaucoup de messages sur le forum et l’idée m’est venue naturellement. Cela aurait pu s’arrêter là mais j’ai reçu un très bon accueil. » 
Le dessinateur Fuca était né. Vingt mois plus tard, il a déjà réalisé près de 130 dessins et a adopté un rythme de publication quasi hebdomadaire. Ce qui peut parfois poser problème à cet infographiste de 41 ans, également conseiller municipal à Dommartin-lès-Toul. « Je manque de temps, répète-t-il à plusieurs reprises. Un nouveau visage me demande au minimum deux heures de travail et il m’en faut à peu près autant pour soigner un décor. Cela veut dire que je ne peux pas toujours être réactif à l’actualité et que je suis parfois obligé d’abandonner certaines idées. À l’inverse, je m’oblige parfois à faire au moins un dessin dans la semaine alors qu’il n’y pas de matière. Dans ces cas là, je devrais pourtant m’abstenir, car en général, c’est souvent raté ou pas drôle. »
Féret est trop parfait
Hervé ne manque pourtant pas d’idées. Elles se bousculent même dans sa tête lorsqu’il est au volant de sa voiture, dans sa salle de bain ou qu’il écoute la minute ASNL sur France Bleu Sud Lorraine. « Il faut ensuite trouver les mots justes. Parfois, l’idée est bonne mais pas les dialogues. Et il faut aussi avouer que c’est beaucoup plus difficile d’être drôle tout en restant gentil. Je ferais certainement davantage rire en étant méchant mais ce n’est vraiment pas mon truc. » 
Son véritable talent est ailleurs. Muni d’une souris, d’un peu de documentation et d’un logiciel de dessin vectoriel, Hervé est capable de caricaturer n’importe qui. Même Julien Féret. « C’est celui qui m’a donné le plus de difficultés car son visage est assez parfait donc difficile à conserver. C’est plus facile avec quelqu’un qui a un grand nez ou de grosses lèvres. » Le trait de Fuca a également évolué au fil des mois. Il est devenu plus réaliste. Et comme il réutilise souvent les mêmes visages pour gagner du temps, certains nécessitent une indispensable remise à niveau. Cela a été le cas récemment pour Pablo Correa.
« Je pose une photo, si possible de trois quarts, sur mon écran et dessine les premiers traits à la souris en suivant les contours du visage, avoue celui qui se déclare beaucoup moins à l’aise avec un crayon. Néanmoins, cela ne suffit pas et il faut ensuite affiner pour que cela soit vraiment ressemblant. Je travaille avec le logiciel Illustrator. Cela me permet de faire des courbes de Bézier qui peuvent ensuite être retravaillées jusqu’à l’effet voulu. Mais, il ne faut pas croire que l’ordinateur fait tout. C’est juste un outil au même titre qu’une boîte de feutres. »
Des dessins qui bougent
Ces derniers mois, le dessinateur a même essayé d’animer ses dessins et a publié quelques vidéos. Quelques jours après le non-but validé en faveur des Girondins de Bordeaux, il a par exemple créé les Chardons flingueurs qui se mettaient au service du club pour raccompagner les arbitres après les matchs. Un très joli clin d’œil au film culte de George Lautner. Plus récemment, Hervé s’est inspiré du duel du film Il était une fois dans l’Ouest pour mettre en scène les deux meilleurs passeurs de l’ASNL : Benjamin Gavanon et Julien Féret. « C’est une évolution possible mais qui me demande plusieurs jours de travail ! »
Dommage qu’Hervé manque de temps car il aimerait aussi s’essayer à la bande dessinée et raconter ses histoires sur plusieurs cases afin de promouvoir son club. « Comme l’humour est universel, il a beaucoup de pouvoir. On a souvent entendu qu’un certain Jacques Chirac avait été élu président grâce à sa caricature chez les Guignols de l’info. Mes dessins peuvent peut-être aussi servir l’ASNL. Je sais par exemple que, grâce à eux, des personnes s’intéressent désormais davantage à l’actualité du club. L’équipe mérite d’être appréciée et suivie par le plus grand nombre de personnes possible. Si je peux y contribuer grâce à mes dessins, j’en serais très content et assez fier ! »
À découvrir sur http://asnlselonfuca.wordpress.com
