Diakhaté: "Nancéien à 200%"

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Interviews · 04/02/2016 à 12:31
04/02/2016 • 12:31

Arrivé du Sénégal à l’âge de 16 ans, Pape Diakhaté a grandi à Nancy et envisage même d’y vivre après sa carrière. Ce derby représente donc quelque chose de fort pour lui.

Un peu plus de 8 ans après ton départ, te revoilà à l’ASNL…

Cela me fait énormément plaisir de revenir à la maison. Depuis longtemps, j’avais cette idée dans un coin de ma tête et suis heureux que cela se réalise. Je me plais beaucoup à Nancy et m’imagine rester vivre ici après ma carrière. J’espère que ce contrat de six mois marquera le début de quelque chose d’un peu plus long. Débuter et finir à l’ASNL, ce serait bien.

 

Pape DiakhatéMichaël Chrétien et Youssouf Hadji sont également revenus…

Le président Jacques Rousselot fonctionne beaucoup avec l’affectif. Il tient aux joueurs qui ont écrit les plus belles pages de l’histoire du club. Si ceux-ci sont prêts physiquement et mentalement, leur maturité peut être utile pour bonifier un effectif très jeune. Cela montre également que l’ASNL est vraie famille. Je n’ai pas ressenti cela dans les autres clubs. À Kiev ou à Lyon, c’était plutôt chacun pour soi, Dieu pour tous (sourire).

 

Cet amour du maillot devient encore plus fort pour un derby ?

Même si je ne suis pas né ici, je me sens Lorrain et Nancéien à 200%. Ce sont des matchs particuliers pour moi. Comme on dit, un derby, ça ne se joue pas, ça se gagne ! En tout cas, pour le moment, je n’en ai pas perdu. Mon bilan est de deux victoires et un nul. Ce sont souvent des matchs plus engagés. On entend aussi parler que de cela pendant toute la semaine précédant le match.

 

La pression est donc plus forte que pour un autre match. Il est important de la canaliser ?

Il faut qu’elle soit positive, prendre tous les éléments et s’en servir. Certes, c’est un match important où il faut être plus déterminé, plus concentré et plus engagé. Mais cela ne doit pas paralyser. Mon expérience peut aider les plus jeunes à canaliser leur montée d’adrénaline pour ne pas céder à la pression ou aux provocations. Je suis toujours disponible pour eux. Ce sont mes petits frères.

 

Après avoir affronté Messi, Neymar et Cristiano Ronaldo, on n’a plus peur de rien ?

C’est la crème du foot ! Essayer de les contrer n’est jamais facile. Il faut prendre de la hauteur. Ça rend aussi plus fort techniquement et tactiquement. Évoluer dans ces temples du football tous les week-ends, avec autant de supporters dans les tribunes, ce sont des moments magiques. C’est pour cela que l’on joue au foot.

Pape Diakhaté à l'entraînement

Est-ce que les spectateurs de Marcel-Picot vont découvrir un Pape Diakhaté différent ?

Mes qualités physiques sont toujours les mêmes. Mon esprit de compétiteur aussi. Ça m’a toujours guidé. Je veux gagner et me donne à fond pour cela. J’ai cependant pris de la bouteille. Je suis plus briscard ce qui me permet de faire moins de fautes. Je suis aussi plus calme et plus serein dans la manière d’aborder les matchs.

 

Une deuxième montée avec l’ASNL serait quand même extraordinaire…

C’est un rêve ! Cela marquerait l’histoire du club. On fait aussi ce métier pour rester gravé dans la mémoire des gens. L’équipe est bien partie, mais ne doit surtout pas crier victoire. Il faut rester appliqué, continuer à pratiquer un beau football et faire abstraction de tout ce qui pourrait parasiter cette bonne dynamique.

 

Est-ce que tu perçois des similitudes entre le groupe actuel et celui qui a gagné le championnat de L2 en 2005 ?

Ce sont deux bandes de potes. Il y a dix ans, on mangeait tous chez moi les mercredis. J’ai retrouvé cet esprit dans le vestiaire. Je sens aussi les mêmes ressources mentales et le même amalgame entre jeunes et plus anciens. Sauf que j’ai changé de camp aujourd’hui, je suis du côté des plus vieux comme pouvaient l’être Patrick Moreau ou Cédric Lécluse à ma plus jeune époque (sourire)…

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