La chronique de C. Portelance

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Pro · 21/05/2017 à 09:47
21/05/2017 • 09:47

Christian Portelance, journaliste passionné de l'histoire de l'ASNL, donnera un avis sur les rencontres disputées à domicile par l'équipe de Pablo Correa. Propos libres uniquement destinés à accompagner l'analyse des supporteurs et observateurs de Marcel-Picot.

Christian PortelanceQu’est-ce qui est rouge et blanc ?

Eh bien, c’est l’ASNL qui descend. Le challenge de la trente-huitième journée de Ligue 1 relevait de la gageure et de l’exploit. Nancy pouvait s’en sortir samedi soir à Marcel-Picot, mais il lui fallait gravir l’Everest. Or, tous ces derniers mois, elle ne mettait plus un pied devant l’autre.

Le défi était hors de portée, et pourtant Saint-Etienne, docile et complaisant, n’avait manifestement pas fait de ce dernier match de championnat l’objectif de sa saison.

J’avais la gorge nouée en pénétrant à Marcel-Picot, parce que je m’attendais à y affronter la cruauté cinglante de la soirée : l’ASNL irait dans le mur, donnant sa pleine justification au refrain pamphlétaire qu’entonnent ceux qui ne comptent pas parmi ses plus fidèles supporteurs : qu’est-ce qui est rouge et blanc, qui monte et qui descend ?

Nancy est-il, comme le prétendent les plus optimistes de ses partisans, un club de Ligue 1 qui joue parfois en Ligue 2 ? N’est-il pas en train de devenir, après cet énorme camouflet, un club de Ligue 2 qui monte parfois en Ligue 1 ?

L’AS Nancy-Lorraine, tombée de la onzième place, son meilleur classement saisonnier, à la dix-neuvième, nous a déçus. Elle a raté bien trop de rendez-vous, malgré une très belle coupe de la Ligue. Voilà pourquoi je ne suis pas étonné qu’elle quitte, une fois de plus, l’élite du football français. Et, il ne servira à rien de prétendre que d’autres pouvaient fort bien descendre à sa place…

Reconstruire, tel sera le but. Combien de temps faudra t-il pour y parvenir ? L’enjeu est considérable, puisqu’il s’agit d’instaurer une meilleure stabilité. Avec le temps qui passe, le lien reste fort entre le public et son équipe.

Marcel-Picot demeure, année après année, le théâtre du cœur et de l’amitié. J’éprouve, pour ma part, une indéfectible tendresse pour cette ASNL qui monte et qui descend et la nostalgie qui pose sa main chaleureuse sur mes souvenirs d’hier, m’a fait apprécier, comme un privilège amical et délicieux, l’accolade faite aux anciens joueurs dans la salle de réception du cinquantenaire 2017 : Michel Platini, Olivier Rouyer, Paco Rubio, Bernard Zénier, Eddy Dublin, Sacha Zavarov, Joseph Magiera, Fathi Chebel, Olivier Rambo, Kim, Andre Luis…

J’aime aussi l’ASNL pour ce qu’elle a été. Son histoire est belle. Tumultueuse parfois, mais belle.

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